“Play Again, musée pop du jeu vidéo”, exposition jusqu’au 13/07, de 14h à 18h, entrée libre, Imaginarium de Tourcoing, métro Alsace, 99a boulevard Descat, Tourcoing
Vue de l’exposition “Play Again”, à l’Imaginarium, qui ferme ses portes ce samedi 13 juillet. © AFJV
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“Play Again”, derniers jours !
Il ne vous reste que quelques heures pour découvrir l’exposition “Play Again”, qui ferme ses portes ce week-end à Tourcoing et dont Poptronics a assuré la conception éditoriale. Y sont présentés des consoles, des bornes historiques et futuristes, des jeux indé et des blockbusters, du collectionneur et de l’invité pointu (historien, philosophe, gamedesigner…), le tout encadré par un tas de manifestations, dont un fameux concert de piano classique dans le cadre de Lille Piano(s) Festival. Enfin classique, c’est vite dit, puisque le jeune pianiste (16 ans !) du Conservatoire de Tourcoing, Auxane Cartigny, interpréta dimanche 16 juin les plus grands thèmes musicaux de jeux vidéo. “Play Again”, l’installation “Fat Boy Slim” de Pierre Giner : De superlatifs, “Play Again” ne manque pas : on y joue sur la plus grande Gameboy au monde (3 mètres de haut), on y découvre plus de cinquante consoles et supports de jeux retraçant l’évolution technique du genre, on y joue à plus de quarante titres, allant des plus mythiques (“Space Invader”, “Tetris”, “Alone in the Dark”, “Missile Command”…) jusqu’aux plus étranges du moment (“Hotline Miami”, “Botanicula”, “Bientôt l’été”…) et ceux qui font l’actualité (de “Walking Dead” à “Journey”). Sous la houlette de Pierre Giner, artiste et directeur artistique invité à l’Imaginarium, et Annick Rivoire, de Poptronics, “Play Again” s’est déployé à la façon d’une maquette de ce que pourrait être un “musée pop du jeu vidéo” : enrichi des pratiques et des choix de spécialistes du genre, qu’ils en soient les acteurs (gamedesigners, scénaristes, pédagogues), les critiques (philosophes, historiens, commissaires) ou les fans énamourés (collectionneurs). Pendant toute la durée de l’exposition, ses espaces ont été reconfigurés et augmentés, l’un dévolu à Ordiretro, association de préservation du patrimoine vidéoludique installée à Lille, le deuxième à Game In, l’association qui réunit une trentaine d’entreprises du Nord-Pas-de-Calais travaillant dans le domaine, et le troisième aux “invités”, interviewés sur leur choix de jeux dans l’exposition. Anthony Roux, le CEO d’Ankama et cofondateur de l’entreprise leader du MMORPG (le jeu en ligne massivement multijoueurs) avec “Dofus” et “Wakfu”, avait ainsi été l’un des premiers à inaugurer cet espace. Anthony Roux, invité à “jouer” avec “Play Again”, 2013 : Mardi 9 juillet, ils étaient quelques-uns d’entre eux réunis à l’Imaginarium pour découvrir l’exposition et échanger sur leur vision du jeu vidéo. Anthony Roux (qui ne prise guère les raouts officiels) évoquait sa collection personnelle de NeoGeo. Le philosophe Mathieu Triclot parlait de la conception en cours de l’exposition de l’automne à la Cité des sciences, consacrée au jeu vidéo, à laquelle il contribue en tant qu’expert. Isabelle Arvers dévoilait un pan de sa programmation pour la prochaine édition du festival Gamerz, à Aix-en-Provence, sur les machinimas. L’anthropologue du design Sophie Pène se réjouissait de visualiser les différents niveaux de lecture de l’exposition (où l’on peut jouer, s’informer, se plonger dans le patrimoine ou découvrir l’économie) et l’approche ouverte du commissariat (une pluralité de points de vue pour dire la richesse d’un domaine, le jeu vidéo, encore trop souvent réduit à sa caricature — danger et dépendance). Patrick Gyger, le directeur du Lieu unique à Nantes, semblait déjà configurer “Play Again” pour son espace. Et toute la petite bande, conduite de manière improvisée dans les locaux d’Ankama, de l’autre côté de la Plaine Images, par son PDG, découvrait l’intrication “au sol” qui fait le sel de l’Imaginarium : patrimoine industriel (les deux bâtiments font partie d’un même ensemble, l’ancienne usine de filature et de tissage de coton Vanoutryve), culture, innovation, et jeu vidéo… Ils ne sont pas les seuls, puisque avant même la fermeture de l’exposition, 9 000 visiteurs sont déjà venus en faire l’expérience ! Et vous ?
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