Amsterdam capitale éphémère des expérimentations audiovisuelles, c’est durant quatre jours la douzième édition de Sonic Acts. Le festival qui prend pour titre « The Cinematic Experience » mélange performances, projections, conférence, publication et dure au-delà de l’événement via une exposition au Netherlands Media Art Institute.

Sonic Acts entend penser le futur en revenant sur les expériences cinématiques d’avant le cinéma, la lanterne magique ou le diorama, qui fera l’objet d’une conférence de l’archéologue des médias Erkki Huhtamo. Et présente des artistes en rupture avec le cinéma en tant qu’industrie, comme le cinéaste expérimental Ken Jacobs ou Julien Maire, avec sa performance « DIGIT » et ses installations « Exploding Camera » et « Low Resolution Cinema ». Sans oublier les projections des films de Stan Brakhage, Tony Conrad ou Steina et Woody Vasulka. Après quelques éditions consacrées au « live cinema » (où image et musique sont montées en temps réel lors de performances audiovisuelles), le festival se focalise sur le film hors de sa dimension narrative, comme outil audiovisuel que s’approprient les créateurs, jusqu’aux artistes du code, dont LIA ou Radical Software Group.

Côté performances, une soirée dédiée au GRM (Groupe de Recherches Musicales) et à l’Acousmonium (le dispositif aux 80 haut-parleurs du compositeur François Bayle), des concerts avec Leafcutter John ou le trio Signal, et, pour la partie plus visuelle, Otolab et son « Circo Ipnotico », D-Fuse ou l’étrange japonais Ryoichi Kurokawa, déjà repéré par poptronics.

Extrait d’une performance de Ryoichi Kurokawa à la Tate Modern de Londres en mai 2007 :

Extrait d’un live de Leafcutter John au festival britannique Lovebytes édition 2006 :

anne laforet