Nuit numérique #7 : nanomonde, Centre culturel Saint-Exupéry, le 24/10 de 15h à minuit, chaussée Bocquaine, esplanade André Malraux, 51100 Reims, entrée libre.
"CNI 4870", par Clémentine Treu. Une végétation en pelote étrange envahit le centre Saint-Exupéry, à Reims, pour immerger le public dans un ersatz de nanomonde. © Clémentine Treu
< 24'10'09 >
Une Nuit numérique à Reims pour explorer l’immensité du nanomonde
(Reims, envoyé spécial) La nouvelle édition des Nuits numériques de Reims, ce samedi 24 octobre, invite à plonger dans un monde invisible, au cœur d’expériences aussi ludiques que scientifiques. Le centre Saint-Exupéry se met à l’heure des nanotechnologies et du bio-art pour un parcours où le spectateur devra changer de focale en permanence, passant du macro au micron… Clémentine Treu envahit le lieu grâce à une créature protéiforme intitulée « CNI 4870 ». Cette œuvre rappelle étrangement celle de Cildo Meireles, « La Bruja », récemment exposée au Frac Lorraine dans le cadre de , « Constellations », sur l’anthropophagie et la dévoration. Les deux plasticiens envahissent en effet par les fils noir les plafonds, l’intérieur et l’extérieur, repensent donc un bâtiment par le biais de l’intrusion. Le Brésilien Cildo Meireles conçoit plus un parcours, sépare les fils, dilate les bobines pour jouer sur une dialectique d’accumulation et de soustraction en façonnant des figures géométriques à l’aide de quelques fils pour amener le spectateur à une conclusion spectaculaire. La Rémoise Clémentine Treu, elle, envisage l’architecture en terme de nid et parsème ça et là des filaments, des pelotes qui viennent se suspendre au plafond et surprendre les spectateurs lors d’un passage de porte. La créature filandreuse se déplie pour mieux jouer des effets de surprise : antre noire, glissement des fils, la « CNI 4870 » s’appréhende comme une végétation de laine, sauvage et plus ou moins contrôlée… Hybridation des couleuvres, classification des espèces... Sébastien Rien met en avant dans « Sang mêlé » une pensée de l’animal combinée à une scénographie, dans la droite ligne des artistes conceptuels. L’animal physique se comprend aussi dans sa symbolique, dans sa poésie et surtout par une écriture à milles lieux des clichés cinématographiques d’un anaconda mangeur d’hommes. D’étranges formules algébriques épinglées au mur viennent encercler le vivarium central. Elles représentent la classification des espèces que l’artiste élabore à partir d’une connaissance assez pointue sur les serpents. Très loin des productions de Christian Orfescu, autoproclamé nano-artiste depuis 2007, moins spécifique que l’exposition d’art Outsiders 2007, ou celle du Nano Museum d’Hans Ulrich Obrist, la Nuit numérique 2009 s’envisage comme une promenade au milieu d’univers moléculaires, de productions d’artistes visibles sur des moniteurs. L’installation sonore interactive de Peter Gena, « Immunoglobulin », transforme en partitions musicales des séquences ADN. Les protéines comme champ d’une nouvelle musique contemporaine… Spectacle dans le spectacle de la nuit nanomonde, l’artiste Albertine Meunier organise une « Salivette Party », nouvelle phase de son projet « L’expérience 200 grammes d’ADN ». La « Salivette Party » se définit comme un petit happening « crachoteux » où les participants devront remplir un tube à essai de leur salive. L’un des tubes sera ensuite tiré au sort et envoyé à la société 23andMe, qui établira le portait génétique de l’heureux anonyme. Cette action joviale cache toute une réflexion initiée sur la pertinence des usages privés/publics au cœur du Net. Depuis « My Google Search History », où elle rendait publique ses requêtes sur Google (à partir de l’application My Google History), Albertine Meunier ne cesse de réfléchir sur les conséquences de la publication d’informations, au point de parvenir à parasiter le moteur de recherche. Parasiter le Net, mais surtout esquisser en creux un autoportrait de cet alter-ego fictionnel nommé Albertine Meunier… On en salive d’avance !
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