Video Vortex. Exposition jusqu’au 3 février, à Montevideo, Netherlands Media Art Institute, Amsterdam
Conférence, les 18 et 19 janvier, PostCS11, Amsterdam
Mohamed, image générée par le « Netmonster » du collectif Mongrel, qui les fabrique à partir d’images composites tirées du Web. © DR
< 19'01'08 >
Video Vortex, la manif qui lutte contre la décérébration Web 2.0
Comment peut-on encore, face au tourbillon marketing du Web2.0, au rouleau compresseur des Youtube et consorts, endosser le statut d’artistes, d’activistes et d’internaute producteur d’images ? Comment développer participation et partage dans la pratique vidéo en évitant la récupération des géants du Web et du business ? Ces questions sont le point de départ de la manifestation « Video Vortex » à Amsterdam (avec une petite escale bruxelloise en octobre dernier), qui se déploie sous forme d’expositions, de workshops et d’une conférence internationale hier et aujourd’hui. La conférence organisée par l’Institute of Network Cultures (Institut des cultures en réseau) dirigé par le théoricien des médias Geert Lovink, se penche sur les enjeux posés par la vidéo en ligne : les outils et stratégies pour développer des démarches indépendantes des sites commerciaux développés comme une réponse du marché au potentiel de partage du P2P, l’esthétique et la narration qui passe de la linéarité au fragment et à la base de données, la place du « curator », le rapport au public devenu participant direct... L’exposition « Video Vortex » accueillie par Montevideo, le centre néerlandais consacré aux nouveaux médias, se penche sur le travail de quelques artistes qui ont développé des manières de naviguer dans ce tourbillon vidéo. Nancy Mauro-Flude est à l’origine de « Myth engine », la recomposition d’une base de données photographique sous forme de stream, une forme narrative générative. Le duo anglais Thomson & Craighead présente son « desktop documentary » (documentaire réalisé sur le bureau d’un ordinateur) « Flat Earth », qu’on peut voir ici, un tour du monde en 7 minutes à partir de fragments de blogs (ou comment lire le monde sans bouger de son écran...). Le Gesamtkunstwerk de Martin Takken est une variation autour de ces outils de dessin partagés, où chaque jour, à partir de couleurs différentes, les internautes peuvent réaliser un dessin commun, que l’artiste vend ensuite, dans une récupération facétieuse très Web 2.0. Une première partie de l’exposition a déjà eu lieu, mais on retrouve en ligne certains des projets présentés, comme le « Netmonster » (un outil qui permet de générer, d’éditer et de mettre à jour des images composites à partir d’images en ligne) de Graham Harwood, un des membres du collectif Mongrel (en minivideo ici) à qui l’on doit entre autres le « logiciel social » « Nine(9) » en 2003 ou le moteur de recherche « Natural Selection » en 1996. Des projets qui posent aussi la question du statut de l’auteur et des notions de partage dans l’art. « Sometimes », de Giselle Beiguelman, est une installation où le public envoie via son téléphone portable des petites vidéos qui sont alors projetées sur grand écran et modifiées, remixées en temps réel, pour composer une mosaïque.
< 1 >
commentaire
écrit le < 23'01'08 > par <
anne.laforet gnZ poptronics.fr
>
Le blog http://mastersofmedia.hum.uva.nl/ propose une documentation de la conférence (vidéo + texte), en attendant les archives complètes de la conférence prochainement à http://www.networkcultures.org/videovortex/
Metz déplace les pôles côté art
And the Show must go on, Hello World, épisode 5, par Systaime Cybernétique en papillotes Net culture, quoi de net ? MegaUpload fermé, Hadopi piraté, Internet libéré ? Facebook désintox, mode d’emploi L’art d’éditer l’esprit libre avec do.doc Anne Horel en interview pizza emoji Au Wif à Limoges, le webdesign en chaussettes Les vies artificielles de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau |