

Les robots peuvent-ils être accusés de crime de guerre ? Comment limiter la censure par des moyens numériques en plein conflit armé ? Comment démêler mythes et réalités en ce qui concerne le terrorisme « cyber » ? Comment se dépêtrer des questions éthiques sous-tendues par les recherches financées par l’armée dans les universités ou l’archivage en ligne d’images de guerre « brutes » et donc possiblement brutales ? « Technology in Wartime » (la technologie en temps de guerre) s’intéresse à tous ces aspects, qui convoque ce samedi au cours d’une conférence à l’université de Stanford et retransmise en ligne (en attendant les retranscriptions), experts, chercheurs et acteurs. A l’initiative de ce rendez-vous coordonné par la journaliste Annalee Newitz (c’est elle qui tient le blog SF « io9 »), l’association « Computer Professionals for Social Responsibility » (« professionnels de l’informatique socialement responsables »), qui voudrait faire le point sur l’utilisation des technologies informatiques en temps de guerre, lors de combats mais aussi pour des utilisations citoyennes ou journalistiques dans les zones où les combats ont lieu.
Enjeux de la communication en temps de guerre
Informatique et réseaux sont utilisés des deux côtés d’un conflit par les armées en présence, mais aussi dans des formes plus proches de la guerrilla ou par des citoyens, activistes ou non. Cette dualité sera abordée dès le début de la conférence par l’expert en sécurité Bruce Schneier, dont le blog s’attache à déconstruire la paranoïa ambiante autour de la « sécurité ».
La communication est d’autant plus essentielle en temps de guerre qu’elle permet de rendre compte des événements militaires mais aussi du vécu des participants. La censure en est un des aspects, comme le prouve la décision du Département d’Etat aux Etats-Unis de couper l’accès aux soldats US en action à Myspace ou Youtube depuis 2007. Des outils nouveaux apparaissent dans ce domaine, comme le logiciel Tor, que viendra présenter à la conférence un de ses auteurs, Nick Mathewson, qui lutte contre l’analyse de trafic, une surveillance qui permet de connaître la source et la destination des données des internautes. L’analyse de trafic délivre nombre d’informations, qui peuvent se révéler hautement nuisibles dans certaines circonstances, et ce même si la communication est cryptée. Un guide pour bloguer de façon anonyme (et qui inclut Tor) est disponible ici.
Robots et drones de surveillance
La guerre s’automatise de plus en plus, et les dépenses en matière de robots et autres drones de surveillance ou de combat s’envolent. Néanmoins, les stratégies basées sur le réseau sont critiquées, notamment par le journaliste de Wired Noah Shachtman, présent ce samedi, au profit d’une meilleure connaissance des réseaux sociaux. L’enrôlement d’anthropologues dans l’armée provoque également de nombreuses protestations de scientifiques.
anne laforet |
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Les vidéos de la conférence sont en ligne à http://technologyinwartime.org/node/19

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