« MoLD to SoMA », intervention graphique de 25 graffeurs new-yorkais au MoMA, dans le cadre de l’exposition Design and the Elastic Mind, jusqu’au 12/05, New York, Etats-Unis.
Les graffs au laser du Graffiti Research Lab au MoMA, le musée d’art moderne de New-York. © DR
< 08'04'08 >
Graffiti, l’art de la récup... du MoMA à George Michael

Le graffiti est-il encore un art de la subversion ? De ventes aux enchères en expositions cotées, le street-art est en voie de gentrification avancée. A preuve ces deux nouvelles qu’on ne peut que rapprocher : Banksy, le plus célèbre des pochoiristes anglais, discuterait des modalités de son intervention, à la demande de George Michael (oui-oui, « le » George Michael des pages people), pour s’attaquer au mur de la maison de la star dans le nord de Londres. Coût du deal : 2 millions de £ (soit 2,5 millions d’euros), clause d’anonymat incluse… Alors que les tabloids british se délectent de l’info, on s’interroge : comment le hacker des figures de l’art ou plus récemment des albums de Paris Hilton (détournement de pochette et faux remix) peut-il accepter un tel deal ?

Reste l’humour qu’il distille dans toutes ses performances, et dont on espère qu’il usera et abusera pour décider du motif à venir sur le mur de George. Même chose pour le Graffiti Research Lab (GRL), une bande de graffeurs new-yorkais, qui ne font pas mystère de leurs activités séditieuses et vont en général titiller l’institution là où ça coince. Pour mieux contourner la politique anti-graffiti qui fait condamner les graffeurs de l’autre côté de l’Atlantique, selon l’intentionalité de leurs actes, d’une simple amende à des peines de prison ferme, 25 d’entre eux (AVONE, KATSU, 2ESAE, SKI, EROTICA 67, TOOFLY, MUCK, JESONE, NOBODY, JACKEE, LEETO, KEPTS, RESKEW, FAUST, TIE, DONA, DIVA, STAR, CAYPER, NETA, DRO, LUCHA, MAMA, NAX, MADG, LADYKFEVER, les « meilleurs à New-York », proclame le GRL) ont officiellement « squatté » le temple de l’art moderne, le MoMa, pour en gribouiller fort intentionnellement les murs…

La subversion organisée a toutefois ses limites : les graffitis en question se font au laser et seules les traces vidéo et photo en témoignent… « MoLD to SoMA » est le compte-rendu vidéo que le GRL fait circuler sur le Net. En s’excusant quand même pour les (vrais, cette fois) graffitis « dans les toilettes et la boutique du musée ».

annick rivoire 

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< 1 > commentaire
écrit le < 09'04'08 > par < elka Ufe zonelimite.com >
qu’ils crèvent ces grosses merdes