Soirée débat autour du film « Révolution OS » dans le cadre de « Libre en fête », le 26/03 à 20h30 au
cinéma Utopia Saint-Siméon, 5 place Camille Jullian, Bordeaux (33). Réservations : 05.56.52.56.56.
Richard Stallman, pionnier de l’open source, ici dans une action anti-DRM à la FNAC. © Fili.php
< 25'03'09 >
Il était une fois la révolution du logiciel libre
Pendant que les sites web français font leur « Black out » en réponse à l’appel de la Quadrature du net, Bill Gates retrouve sa place d’homme le plus riche du monde. C’est dans un climat liberticide que le cinéma Utopia de Bordeaux organise une soirée-débat sur le thème des logiciels libres, avec la projection unique du documentaire de J.T.S. Moore « Révolution OS » (2001). L’histoire du logiciel libre commence « bêtement » au MIT (le prestigieux Massachusetts Institute of Technology de Boston) à la fin des années 1970 : l’informaticien Richard Stallman a un problème récurrent de bourrage papier avec son imprimante Xerox. Excédé, ce petit génie de la programmation demande donc les codes source (le programme qui est à l’origine du fonctionnement du logiciel) au fabricant pour résoudre lui-même le problème. Mais non ! Le programme, soumis au droit d’auteur, appartient à « Mr Xerox » et celui-ci ne souhaite pas que quelqu’un puisse un jour mettre son nez dedans… même pour y résoudre les bugs ! Alors que Microsoft n’en est qu’à présenter son interface graphique Windows 1.0, Richard Stallman quitte le MIT et met un point d’honneur à créer son propre OS (l’operating system ou système d’exploitation, soit le cerveau des ordinateurs). Dans « Révolution OS », J.T.S Moore raconte les péripéties créatrices de ce féru d’informatique et de ses acolytes : Eric Raymond, Bruce Perens ou encore Linus Torvalds, l’inventeur du fameux Linux. Une succession de témoignages qui dessinent les enjeux et les perspectives du mouvement Free Software. De l’UNIX à GNU, du Copyright au Copyleft, c’est une renaissance des utopies d’échange, d’entraide et de partage libre qui émerge. « Revolution OS », les huit premières minutes :
Enseignant-chercheur en informatique à l’ENSEIRB, une école d’ingénieurs bordelaise, François Pellegrini, invité de cette soirée, est le vice-président de l’ABUL et le co-fondateur des Rencontres mondiales du logiciel libre. Pour ce spécialiste de la question, le logiciel libre englobe plusieurs problématiques sociales. « Economique » d’abord, puisque le gratuit est un pan de plus en plus conséquent de l’économie, comme l’explique Chris Anderson, le directeur de « Wired » et l’auteur de la théorie de « la longue traîne ». « Anti-monopolistique » ensuite : le fait de disposer des codes source permet à tout moment de se tourner vers le prestataire de service le plus compétent et le moins cher, hors de tout effet de marché captif et de rente. Et enfin « éthique », puisque « le logiciel libre permet la mise en œuvre, dans le monde numérique, du triptyque liberté, égalité, fraternité ». La liberté d’échange, déjà mise à mal par la loi DADVSI du 1er août 2006 qui permettait « d’interdire à un auteur de logiciels libres de diffuser son logiciel avec son code source », prend un nouveau coup avec le projet de loi Hadopi et sa très controversée riposte graduée mise en place par le gouvernement sous la pression des grands industriels du divertissement. Une soirée de résistance face à la machine capitaliste ? C’est surtout l’occasion de faire connaître les potentialités du logiciel libre. Allez, demain je change pour Linux !
L’IA n’a pas halluciné cette Papillote
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