GEE jeansarko
< 26'10'09 >
Jean Sarkozy n’Epad le seul « fils de... » privilégié

Le fils du chef attendra sa couronne. Jean Sarkozy a donc renoncé à se présenter à la tête de l’Epad, (Etablissement public d’aménagement de la Défense) en fin de semaine. Il l’a annoncé à la télévision, avec le ton et les mots de son père, le cheveu court et les lunettes rassurantes après deux semaines de polémique où le web a été en première ligne. A tel point que lemonde.fr s’interroge sur « la première victoire de l’e-démocratie » .

Des « jeansarkozypartout » de Twitter aux groupes anti-Sarkozy de Facebook, les réseaux sociaux ont effectivement été à la pointe pour dénoncer le « népotisme » du président Sarkozy quand une plus classique pétition, lancée par un élu du Modem, recueillait en un temps record près de 93000 signatures. Sans parler de l’activisme de BananaRépublique, qui a multiplié les flashmobs pour « célébrer dignement l’entrée de notre pays dans la farandole des régimes bananiers ; ces pays où les dauphins succèdent au père, où la naissance et le pouvoir de l’argent font tout… »

Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de Poptronics, a beau être en partance pour le Brésil, pour faire le beau dans un magazine affiche tout ce qu’il y a d’exceptionnel, n’en a pas moins l’œil sur les frasques de la Sarkozye. Et rappelle d’un coup de patte qu’en voulant installer son fils sous les ors de la République, Nicolas Sarkozy n’a fait que suivre une très vilaine tradition de promotion des « fils de... ». Le cas le plus emblématique étant celui de Jean-Christophe Mitterrand, qui a longtemps dirigé la cellule africaine de l’Elysée et y a gagné un surnom qui parle de lui-même : « Papamadit » – et des poursuites dans l’affaire de ventes d’armes illégales à l’Angola. Lepost.fr s’est amusé à recenser tous ces enfants qui profitent des réseaux de leurs puissants de parents et la (longue) liste est édifiante, des enfants Giscard et de Gaulle aux fistons Bachelot ou Guéant.

Jean Sarkozy n’a pas tout perdu dans l’affaire : le conseiller général des Hauts-de-Seine a malgré tout intégré le conseil d’administration de l’Epad. Ce qui n’est déjà pas si mal pour un garçon de 23 ans scotché en deuxième année de droit (il la triple, bénéficiant là encore de sérieux privilèges comme le révèle Rue89). La dynastie Sarkozy, dont les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon analysent finement les ressorts dans « Libération », n’en est qu’à ses débuts : le petit Louis S. n’est qu’en cinquième...

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