« Moving Forest », opéra d’AKA The Castle en 6 actes et 12 heures de performance, du 22 juin au 5 juillet, performance le 4/07, à Londres (différents lieux et en ligne).
La performance est streamée en direct sur l’Internet, à voir ici.
« Moving Forest », opéra d’AKA The Castle en 6 actes et 12 heures de performance, du 22 juin au 5 juillet, performance le 4/07, à Londres (différents lieux et en ligne). La performance est streamée en direct sur l’Internet, à voir ici.
"Moving Forest", soit six actes à géolocaliser sur la carte de Londres, en douze heures d’une performance activiste pré JO. © DR
< 03'07'12 >
Les douze coups de « Moving Forest » aux JO de Londres
Kurosawa aux JO de Londres… « Moving Forest », l’opéra invasif du collectif monté pour l’occasion AKA The Castle, prend d’assaut la forteresse londonienne le 4 juillet, à l’aube des Jeux Olympiques, après Berlin et sa Transmediale en 2008. « Moving Forest » est un projet atypique qui rassemble de nombreux performers autour de six actes en douze heures. Un marathon inspiré des douze dernières minutes du « Château de l’Araignée » de Kurosawa (1957). Les thèmes sous-jacents du présage, du remords, de la trahison, des renversements, des insurrections et du retour éternel construisent la trame permettant aux artistes de collaborer, par actes interposés, lors de « performances inquiétantes ». A l’origine, le projet a été lancé par les artistes Shu Lea Cheang et Martin Howse à Berlin pendant l’édition 2008 de la Transmediale, dédiée à la conspiration sous toutes ses formes. Les artistes invités à participer à l’édition 2012 (outre le public, convié à participer, tout comme les hackers, codeurs, et autres « agents mobiles ») sont Matthew Fuller, Graham Harwood, un des fondateurs de l’excellent collectif Mongrel aujourd’hui défunt, Rachel Baker d’irational.org et Ilze Black. Mêlant topographie physique et narration imaginaire, l’opéra commence à Finsbury Park, où divination et cybernétique s’imbriquent à travers un jeu de rôle pour attaquer le château, avant de s’installer au Chelsea College of Art, dans sa galerie, et de finir sur la grande place devant, le Parade Ground, un espace dédié à l’art contemporain en extérieur. « Moving Forest », par Graham Harwood avec des textes de Matthew Fuller en guise de sous-titres au film de Kurosawa : De la même façon que la forêt prend la citadelle dans le film de Kurosawa, différents artistes se lancent à l’assaut du Parade Ground avant que la Ghost Army d’AUDINT n’en prenne possession. Nouveauté de l’édition londonienne, précédée de workshops dans des universités et des écoles d’art, « Moving Forest » propose aussi son prélude pour laisser le temps à la forêt d’entourer la ville olympique (depuis le 22 juin, soit douze jours avant la performance elle-même). Au lendemain de la performance (qui sera streamée), une conférence proposera un épilogue à la manifestation, pour refléter ce qui s’est passé mais aussi lier les fils développés par les artistes à d’autres contextes (conspiration et JO, sport et trahison, on peut très bien imaginer…). What makes a forest move ? bande-annonce de l’événement : Alors que la crise bat son plein (en Europe et en Grande-Bretagne notamment), alors que la capitale britannique aimerait se consacrer totalement au sport et au shopping en faisant taire toute protestation, « Moving Forest » est organisé, il faut le souligner, sans soutien financier aucun. Seules les universités et écoles d’art partenaires mettent à disposition des lieux et du temps de travail préparatoire, tout comme la galerie indépendante du collectif Furtherfield et les collectifs et artistes associés au projet. La nécessité d’expérimenter des modes d’action, de camouflage, dans des situations urbaines où tout mouvement, toute donnée est surveillée, anime cependant les participants, artistes et public, de cet opéra discordant, de ce collectif ad hoc, qui se construit et se dissout au fil des ondes sonores, des images et des corps.
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