Bikinirama, un site pour regarder des jolies filles en bikinis casser des joujoux hi-tech.
"Tatjana Kraslova et le Powerbook", où la jeune femme détruit au marteau un portable d’Apple. © Bikinirama
< 16'10'07 >
Elles cassent de l’iPhone en bikini

Elles se battent avec leurs armes de filles, belle ossature (et ce qui va dessus), bikinis et froideur à la James Bond Girl, mais des James Bond Girl très colère. Elles piquent aussi celles des hommes, d’armes, à savoir le plus bel outillage viril de bricoleur émérite, de la clé à molette jusqu’au marteau en passant par le broyeur de jardin ou la scie à tronçonner. Leur seul défaut ? Le site qu’elles animent de leurs facéties comico-féministes (mais alors d’un féminisme assumé à la Virginie Despentes, même pas mal, quoi) est uniquement en allemand.

Sur Bikinirama, Ona, Tatjana, Rosalie et Alva présentent leur pedigree comme sur beaucoup de sites semi-porno (de charme, disent les brochures marketing). Sauf que leurs fiches sont truffées d’ironie : Ona Lazar, fille d’une séparatiste basque et d’un père colombien, a été mise au monde à Hawaï où elle est devenue croupière ; Tatjana est d’origine bulgare et c’est dans les restes de l’armée soviétique qu’elle a appris le maniement des armes, etc. Si certains pouvaient douter du côté humoristique de la chose, les vidéos et les photos des demoiselles en action ôteront tout doute quant au but de l’opération : destruction à la hâche d’un iPhone, à la clé à molette d’un iPod ou à la scie électrique d’un écran de télé, la technologie et les geeks en prennent pour leur grade.

Avec humour boomerang à la clé, puisque, comme le nom du site l’indique, toutes les images et vidéos les montrent en bikinis et lunettes industrielles pour accentuer la provoc’. Elles s’acoquinent parfois avec un groupe punk-rock allemand pour mieux détruire leurs guitares à coups de talons aiguille… Bref, de bien fort sympathiques jeunes filles, qui affirment très sérieusement se « battre pour plus d’esthétique dans le World Wide Web ». Ces « activistes libres » stigmatisent les clichés les plus répandus, l’érotisme toujours orienté depuis le seul point de vue des hommes. Elles usent, abusent et retournent les termes « beauté, haine, aggression, domination, soumission, docilité », manière « de représenter les rapports de force et les redéfinir », disent-elles. Seule exigence pour appartenir à Bikinirama : de la script à la régisseuse en passant par la productrice des films, elles sont toutes en bikini, simple mesure de « réelle égalité »… Le port du bikini comme moyen le plus extrême « d’ôter tout effet d’obscénité au vêtement » est « un acte de rébellion contre l’inflation de nudité dans les médias modernes et les nouvelles formes de communication », affirment-elles. Et la colère une réponse pour montrer via la destruction systématique de ces « icones de la société de consommation » qu’elles « ne valent rien ».

Evidemment, si les « Bikinirama Mädchen » font penser aux Guerrilla Girls (qui portent des masques de gorille et se battent pour un féminisme dans l’art), leur colère a quelque chose de plus calculé, séduisante et subversive à la fois. Comme si elles avaient bien digéré leur manuel de survie dans la Société du spectacle.

Deux de leurs vidéos pour preuve :

« Ona Lazar et l’iPhone » :

« Alva, Rosalie et les guitares » :

annick rivoire 

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< 1 > commentaire
écrit le < 19'10'07 > par < att PWL no-log.org >
hey c’est koa votre pb à pop troncs vous ne faites pas la difference entre nam jum paik et son piano /et/ les nanas qui comme celles là, jouent avec les mitrailettes, c’est un classique du genre pourtant !encore un effort les filles, et bientot vous serez sujet de votre image... ps ya comme un bug sur l’eciture des message j’ai une fenetre qui déroule sur le message en continu quand j’ecris