Bill Kouélany à la galerie RDV, jusqu’au 19/01, du mercredi au samedi de 14 à 19h, 16, av. du Commandant Charcot, Nantes (44). Rens. : 02.40.69.62.35.
Dominique Milbéo (1959-2006) au Ring, artothèque de Nantes, 24, quai de la Fosse, jusqu’au 28/12 ainsi qu’à la galerie de l’Ecole régionale des beaux-arts, place Dulcie September (jusqu’au 14/12) et au Musée des beaux-arts, 10 rue Georges Clemenceau (jusqu’au 07/01).
Suite à sa résidence artistique à Nantes, Bill Kouélany expose à la galerie RDV. © DR
< 12'12'07 >
Nantes expose à fleur de peau

Deux artistes exposées à Nantes, l’une qui confronte le monde à ses coutures et ses ruptures, l’autre qui dévoile l’intime.

Bill Kouélany : on l’a vue cet été à la Documenta de Kassel, (dont poptronics vous entretenait cet été), présente dans l’exposition par un grand mur couleur gris, briques de journaux broyés laissant apparaître quelques titres programmatiques et des dessins diagrammatiques, animés par des images vidéo. Un autre grand mur a été construit, par cette artiste congolaise née en 1965 et qui affiche un prénom masculin, à la galerie associative RDV de Nantes, une ville où elle a déjà séjourné, après son prix obtenu à la Biennale de Dakar 2006. Cette fois elle a également animé un atelier de l’Ecole des beaux-arts de Nantes, produisant collectivement une série de sérigraphies à partir d’un article du « Monde » ; l’action noircissante du papier journal est ici livrée, quasiment au sens propre. Le carton, le papier, le tissu comme des peaux prennent leur sens tragique des actions qui les triturent, les maculent, les froissent, les déchirent.

Dominique Milbéo, photographe et cinéaste expérimentale morte il y a dix-huit mois est célébrée en trois lieux de la ville de Nantes, qu’elle a elle-même fréquentés (elle fut diplômée de l’Ecole des beaux-arts en 1985). L’Ecole des beaux-arts accueille quatre films Super 8 et le musée, deux installations vidéo, qui rejouent les éléments traditionnels du récit et du dispositif filmiques, pour, en quelque sorte, les dramatiser en les pliant au sceau de l’intimité et du dialogue avec un autre soi-même, à jamais absent. De la même façon, la belle série de polaroïds exposée au Ring/artothèque constitue autant d’essais d’autoportrait où le miroir s’efface, au profit de l’ombre, du flou, du « bougé ». La crise de la représentation de soi est, précisément, le lieu où l’image devient possible.

elisabeth lebovici 

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< 1 > commentaire
écrit le < 10'01'08 > par < moreismore MgX free.fr >

Ayant rencontré l’artiste au prénom masculin, je me pose beaucoup de questions quant à la pertinence de ce(s) mur(s), finalement murs sans sols, "mur universel", je cite ( qui croit encore a l’universalité aujourd’hui ?), un gris ( couleur du papier maché) qui aurait pu etre prometteur a une epoque du tout noir ou tout blanc, mais c’est un gris marasme... Et puis " aucun propos politique", je cite encore, alors que les articles de journaux colés sur ce mur concernent des actualités brulantes ... Aussi, je me pose la question du rapport du mur et du lieu, il n’y a, dans la mise en espace, aucune tension qui se joue entre le mur et l’espace, aucune corporéité ne se dégage de cet objet posé là... Et j’en passe...

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