Coincée entre le festival des Inrocks et les Transmusicales de Rennes, la 9e édition de Nördik Impakt, à Caen (du 13 au 17 novembre) fournit pourtant une chouette occasion de prendre le large, au fin fond de la riante Normandie. Un plateau de choix cette année, en forme de bilan et perspective d’une scène électronique qui n’arrête pas de se nourrir sur la bête (rock). L’asso Arts Attack !, chargée par ailleurs de la gestion de la salle de musiques actuelles le Cargö, a toujours milité pour un clubbing de qualité et la programmation du festival est à l’avenant, grâce à un dosage joyeux de musiques à danser, qui fait la part belle à la scène locale, et d’une série de projections. Ce mardi 14, à 18h est ainsi projetée l’intégralité des clips du dernier album en date des vétérans Coldcut, « Sound Mirrors », avec notamment le petit bijou réalisé par Up The Resolution (à voir ici). Le 16 au Musée des Beaux-Arts, le roide autrichien Fennesz présentera son dernier album « Hotel Paral.lel » (Mego) sur les images de Tina Franck, sa compatriote dont les travaux ont été compilés sur le DVD « Fuzzy Motion ».

Mais la clé de voûte de Nördik Impakt est la soirée du samedi 17 au Parc des Expositions, avec rien de moins que les meilleurs artificiers électroniques du moment : Blackstrobe et son électro-rock dark à souhait, le tordu duo canadien MSTRKRFT qui essuiera les plâtres avant Justice, dont le trou normand 80’s devrait esbaudir les foules. On optera plutôt, dans un registre plus minimal, pour le set de Damien Lazarus, boss de Crosstown Rebels, et surtout, très tard dans la nuit, la révélation du label Border Community, l’allemand Extrawelt.

« Street Justice » - MSTRKRFT (oui oui, c’est bien n’importe quoi) :

benoît hické