Previously on Optical Sound V.2, les 10 ans du label Optical Sound, concert The Lobster Band, Clair Obscur, Olivia Louvel, Black Sifichi, le 7/03 à 20h30, 13€, à la Maison des Métallos, 94, rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e.
Olivia Louvel, ou l’électro version cabaret berlinois. © DR
< 07'03'08 >
Optical Sound fête ses 10 ans sur scène et en sons

C’est Pierre Beloüin et son label bruyamment arty Optical Sound qui ouvre le bal d’une toute nouvelle programmation à la Maison des Métallos ce vendredi, dont poptronics n’a pas fini de rendre compte. Optical Sound, le label vraiment pas comme les autres, y fêtera ses dix ans (après l’avoir déjà fait au Riam à Marseille) avec une programmation pointue versée dans le revival punk, rock sombre et performatif, l’art sonore et l’expérimentation radio-visuelle.

Kesako ? Musique concrète, sound art, élecro cérébrale… les artistes que défend Optical Sound sont plasticiens comme Pierre Beloüin lui-même ou musiciens qui vont chercher une extension de leur territoire du côté artistique. Le mélange est parfois détonnant et rafraîchit en tout cas les oreilles et les yeux, comme avec Rainier Lericolais ou The Garçon, des « pointures » Optical Sound. Hasard du calendrier, le festival Dokidoki, à Paris ce wee-end, explore ces même territoires, en version plus sucrée.

Pour cet anniversaire parisien, la scène de la toute nouvelle salle de concert des Métallos sera investie d’abord par les « anciens barbares érudits » de Clair Obscur, groupe qui maniait rock indus et performance dans les années 80 entre école des Beaux-arts et festivals un peu extrêmes et reformé depuis novembre 2004. Un grand foutoir arty-noisy-cold-wave (parfois) jubilatoire. Puis suivront les aventureuses expérimentations sonores et visuelles de The Lobster Band, alliance toute récente de Norscq, Nicolas Lelièvre et Aka Bondage qui propose 5streams, sorte de voyage senso-sonique en terres asiatiques, mix hypnotique, aérien et cérébral, sur fond d’images triturées.

Et pour finir cette soirée expé en diable, Olivia Louvel, musicienne électro formée au classique qui revendique l’influence d’une Louise Brooks période « Lulu in Hollywood », pour composer son album « Lulu in suspension » sorti fin décembre, et Black Sifichi, le plus français des Américains (il vit ici depuis plus de vingt ans), chantre de la poésie sonore, vidéaste, artiste capable de passer du dub à l’electronica, du sound art aux expérimentations radio.

En somme, ce « Previously on Optical Sound » est le parfait sésame pour apréhender Bruits de fond, la nouvelle saison musicale de la Maison des métallos, qui promet d’autres belles surprises, comme la venue de Christian Fennesz le 3 avril au côté d’une légende indus passé à l’électro dès les années 80, Blixa Bargeld (Einstürzende Neubauten), en lien avec toutes les avant-gardes berlinoise, new-yorkaise, londonienne, etc.

annick rivoire 

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< 3 > commentaires
écrit le < 09'03'08 >
"Un grand foutoir arty-noisy-cold-wave (parfois) jubilatoire" > c’est souvent pas jubilatoire de lire des articles qui mélangent tout et massacre le travail des artistes en les comparant à de la soupe ! Et puis le "sucré" dokidoki, il faudrait un peu mieux analyser et actualiser la vision bleu pour les garçons et rose pour les filles...
écrit le < 09'03'08 > par < annick.rivoire tca poptronics.fr >

Alors alors, je ne vois pas du tout à quel endroit on aurait comparé le travail des artistes à de la soupe... Parler d’un mélange d’influences ne signifie pas qu’on "massacre" le travail des artistes, lesquels sont j’imagine toujours plus contents qu’on parle de leur travail (même mal) plutôt qu’on ne s’y intéresse pas. "Jubilatoire" par ailleurs, c’est plutôt un terme positif...

Par ailleurs, l’affiche DokiDoki était, je confirme, beaucoup plus "sucrée" et pas au sens rose pour les filles, bleu pour les garçons, mais au sens musical d’une pop plus légère, moins gravement indus et rock. Et je persiste et signe : ce n’est pas parce que ce sont des filles d’un côté et des gars de l’autre, mais plutôt parce que d’un côté c’est un collectif franco-jap de filles, de l’autre un artiste, Pierre Beloüin, qui a sa propre sensibilité.

écrit le < 11'03'08 >
Ah ! Mais les artistes sont plus intelligents que vous ne le pensez. Ils savent lire et écrire, interroger, critiquer, médiatiser, diffuser... Ils ne souhaitent pas que l’on parle mal de leur travail, comme vous l’imaginez. Un artiste préfère "être détesté pour ce qu’il est, plutôt qu’être aimé pour ce qu’il n’est pas" !