Le collectif pointligneplan fête ses 10 ans du 2 au 4/05 au Centre Pompidou, place Georges Pompidou, Paris 4e (de 3 à 6 euros la séance).
« Bologna Centrale » (2003), journal filmé de Vincent Dieutre, que l’on pourra (re)voir ce week-end à Beaubourg. © DR
< 02'05'08 >
Pointligneplan, du cinéma sans AOC

« Regard croisé des plasticiens vers le cinéma et des cinéastes vers l’art contemporain. » Telle est l’idée de cinéma défendue par le collectif pointligneplan, qui fête ses dix ans ce week-end au Centre Pompidou. Rendez-vous est donc pris pour tous les adeptes d’un cinéma différent et pas pareil, qui se joue des étiquettes et des appellations d’origine contrôlée.

Huit séances spéciales permettront de découvrir 23 films récents (dont 13 avant-premières) et une rétro tournera en boucle avec près de cinquante films. On y retrouvera entre autres cinéastes et artistes Vincent Dieutre (avec notamment un inédit « 2ème Exercice d’admiration : Jean Eustache »), Jean-Charles Fitoussi (« Le Chant des séparés »), Valérie Jouve (« Grand littoral »), Candice Breitz (« Aiwa to Zen »), Julien Loustau (« DeWind ») ou Valérie Mréjen (« Chamonix »).

Créé à l’origine avec le Grec (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques) par Christian Merlhiot, rapidement rejoint par les précieux cinéastes Vincent Dieutre (« Rome désolée », « Bologna Centrale ») et Erik Bullot et la critique d’art Pascale Cassagnau (auteur de « Future Amnesia », sorte de manifeste pour un troisième cinéma), pointligneplan programme régulièrement des séances à la Fémis, dans des institutions culturelles (Palais de Tokyo, Centre Pompidou), dans des festivals (Paris Cinéma, Biennale de Lisbonne) et s’est associé depuis le mois de janvier au cinéma parisien l’Entrepôt.

Programmation et diffusion, mais aussi publication de livres, travail critique et rencontres, le collectif s’escrime depuis dix ans à témoigner du déplacement des frontières artistiques entre cinéma et vidéo, fiction et documentaire, journal filmé et essai, fonction narrative et expérimentations plastiques. Les films soutenus par pointligneplan, pas forcément expérimentaux, cherchent une voie médiane, sans distinction de formats (du court, du moyen et du long métrage), où de nouvelles formes de récit se tissent au croisement du cinéma, des arts plastiques et de la musique. Des voies médianes, du cinéma parallèle, des croisements, peu importe le sens de circulation, l’intérêt étant qu’il y ait de la place pour le mouvement. En toute logique, cette vision hybride ne cantonne pas les films aux salles obscures. On peut donc retrouver une bonne partie du catalogue pointligneplan en VOD sur leur site.

julie girard 

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