Incunable de la semaine : Lee Hazlewood en Suède.
A la fin des 60’s, Lee Hazlewood prend ses quartiers en Suède, où il tourne dans quatre films, dont "Cowboy in Sweden", pour lequel il compose rien de moins qu’un chef-d’œuvre. © DR
< 23'10'07 >
Pop’clip, Lee Hazlewood, cowboy in Eden
Nancy Sinatra portait des « Boots made for walking » et Lee Hazlewood avait un chapeau et des chansons pour faire cowboy… en Suède. Duane Eddy, Dolly Parton, la famille Sinatra et la petite Nancy dont les fameuses boots trottinent encore autour du globe… Voilà une petite partie du patrimoine Hazlewood. Un héritage trop lourd à porter certainement. Au tournant des 60’s, l’irascible compositeur cowboy prend le large pour la Suède, où il se prend d’amitié pour le réalisateur Torbjörn Axelman. Dans l’année ils commettent le téléfilm « Cowboy in Sweden », qu’on ne verra jamais dans sa version définitive. Mais au vu de ces scènes, on imagine quelque chose d’assez psychédélique, beau et triste à la fois. L’album éponyme culte, qui n’est fort heureusement pas resté inédit, révèle des chansons sombres libérées des formats américains… formats que Hazlewood a lui-même contribué à définir en quarante ans de carrière. Sa voix de baryton, qui n’a jamais été aussi profonde, contraste avec les douces interprétations de Nina Lizell et Suzi Jane Hokom. S’y ajoutent d’étranges humeurs cinématiques portées par un piano plaintif, des cordes et des cuivres lointains. Jamais l’easy listening n’aura paru si avant-garde, cold wave avant la lettre. L’influence de Lee Hazlewood a depuis largement débordé le cadre des amateurs country. Nick Cave ou Beck le portent au pinacle. Quelques jours après sa mort, le 4 août 2007, ce dernier dépose sur l’accueil de son site une belle et respectueuse reprise de « Forget Marie », la meilleure chanson de « Cowboy in Sweden ». Ironiquement, Beck glisse sur sa version quelques bruits de photocopieurs, nous rappelant ainsi que rien ne vaut l’originale.
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