Plages de rock, golfe de Saint-Tropez, tous les jeudis du 8/07 au 5/08, Prairies de la mer, Port Grimaud, gratuit. Midi festival du 23 au 25/07 à Hyères, Villa Noailles, montée de Noailles, Parc Saint Bernard, et sur sur la plage de l’Almanarre de 17€ la soirée à 43€ les trois jours. Astropolis, Brest, du 29/07 au 1er/08, de 28€ la soirée à 58€ le forfait total. La Route du rock, Saint-Malo, les 13, 14 et 15/08, de 18€ la soirée à 75€ le forfait total. Météo, Mulhouse, du 22 au 28/08, de 20€ la soirée à 75€ le forfait total.
L’été, ça festivale à tout-va en France. Poptronics vous la fait courte, avec une sélection serrée de cinq d’entre eux, choisis pour leur vision oblique sur les musiques actuelles et leur cadre hors-cadre.
Plages de rock, l’alternative au Sud
« Itinéraire bis à la grande transhumance de l’été », les Plages de rock disent stop au gigantisme et aux « stars par paquets de douze », au bénéfice de groupes résolument indés. Tous au camping (proche de Saint-Tropez quand même), mais sans le côté hype de la Côte. Chaque jeudi soir (les Blood Red Shoes ont ouvert le bal), deux ou trois groupes mettent le feu, avec cette semaine General Elektriks et le 29 juillet les Français Hey Hey My My en première partie des Américains The Dandy Warhols. Ça se termine le 5 août avec les Californiennes Dum Dum Girls qui portent haut l’oriflamme girl power, entre révision garage sixties et noisy pop fin de siècle.
Dum Dum Girls - « Bhang Bhang, I’m a Burnout » :
Midi festival, une ligne « poptronics-like »
C’est bien simple, à l’affiche du Midi festival, dans le cadre magique de la villa Noailles sur les hauteurs de Hyères et tout en bas, sur la plage de l’Almanarre (le samedi après-midi), en tout cas en plein air, il n’y a que des groupes que poptronics aime : de « grands anciens » type Lee Ranaldo
et Andrew Weatherall (celui qui remixa en son temps My Bloody Valentine et fit la synthèse rock-electro), que viendront titiller les nouvelles têtes rock, type les Texans Strange Boys, les attachants Clara Clara de François Virot ou encore la relève noisy-riot grrrls de Vivian Girls, la pop lo-fi neigeuse de Toro Y Moi et le Memory Tapes de l’Américain Dayve Hawk.
Toro Y Moi - « Talamak », extrait de « Causers of this » (2010) :
Memory Tapes - « Bicycle » :
A la poursuite d’un vieux « rave », Astropolis
Du 29 juillet au 1er août, à Brest. Avancé dans le temps, le rendez-vous post-rave de la pointe bretonne se la joue « hippy-freak » pour cette 16ème édition. Asropolis, doyen des festivals technos français, mélange toujours à sa (bonne) manière les genres : plusieurs scènes disséminées dans les champs, chacune ayant sa couleur musicale qui permet au festivalier de picorer, de passer du dub à la house, de la minimale à l’afrobeat. Le tout dans une ambiance toujours plus que sympathique, pieds dans la boue ou au sec (on verra bien), mais avec ce mélange de Bretons et de touristes affamés de musiques libres, ces après-midi « mix’n’boules » ou « astroboum », pour les rejetons de la génération rave.
Côté plateau musical, cette année au programme, une seule nuit au manoir de Keroual (à la sortie de Brest), mais toujours l’éclectisme de mise : Turzi côtoie Jeff Mills, Yuksek, Fuck Buttons, Brodinski mixe en même temps qu’Otto Von Schirach et le toujours fidèle Manu Le Malin ambiance la scène Mekanik alors même que Danton Eeeprom fait le beau sur l’Astrofloor. Prix doux de rigueur, de 28€ la soirée de clôture au Manoir à 58€ le forfait complet.
Fuck Buttons - « Surf Solar » :
La Route du rock, 20 ans et toujours d’attaque
Saint-Malo, ses remparts, sa plage du Bon-Secours, son fort de Saint-Père et son rendez-vous estival défricheur de rock-électro-folk. S’il ne fallait garder qu’un « gros » festival, ce serait la Route du rock. Têtes d’affiche impeccables, de Massive Attack et son live mis en espace et en images par le collectif anglais UVA au mathématicien électro-psychédélique Caribou, et les coups de cœur pop en sus : Dum Dum Girls,, We have Band, Foals. Sans oublier le meilleur live rock de l’année avec Liars et l’ami des zombies Etienne Jaumet… Un rendez-vous on ne peut plus recommandable donc, les 13, 14 et 15 août, à prix d’ami : entrée de 18€ (un soir) à 75€ (la totale).
Liars - « Scarecrows on a Killer Slant », pour Pitchfork TV :
Frais et aventureux, Météo à Mulhouse
Le plus inédit des festivals d’août, c’est Météo à Mulhouse, qui consacre six jours à la toute fin de l’été (du 22 au 28 août) « aux musiques électroniques et/ou industrielles » dans l’une de ces multiples friches industrielles en attente de reconversion. L’usine DMC, fleuron d’un textile européen laminé par la mondialisation, fera l’objet d’une réhabilitation culturelle. En attendant, c’est la passerelle assez intrépide qui nous plaît côté programmation entre lutheries nouvelles, art et performances sonores. On vous recommande d’abord et surtout Phil Niblock, le formidable « papy » de la performance noisy, mais aussi l’installation audio-tactile de Julien Clauss (« Bulles », à la Kunsthalle), les expérimentations de Cécile Babiole ou le set d’eRikm avec DJ Sniff. Sans oublier Arto Lindsay et les étranges recherches vocales de la Norvégienne Maja Ratkje.