Lancement public du livre « Poptronics », mercredi 19/12 à 19h, accès libre, plateau bar de la Gaîté lyrique, 3 bis rue Papin, Paris (3ème)
« Sur Internet, personne ne sait que tu es un chien. » Et sur le livre des archives pop ? © DR
< 14'12'18 >
« Poptronics » sur papier se lance à la Gaîté lyrique

C’est une performance, un projet fou qui se réalise enfin. Un livre anniversaire, celui des dix ans de Poptronics, ce média en ligne qui sort du cadre plus souvent qu’à son tour. Et qu’on fêtera par un feuilletage public ce mercredi 19 décembre à la Gaîté lyrique, à Paris.


Premier feuilletage. © DR

Une performance car il aura fallu de la persévérance, de l’imagination et la contribution de centaines d’internautes (via une campagne de financement participatif lancée au printemps sur Ulule) pour que le livre « Poptronics » paraisse ! Ce 19 décembre à 19h au plateau bar de la Gaîté lyrique, son lancement sera officialisé en présence d’artistes qui ont contribué à l’aventure.


Aperçu en exclu de la page d’ouverture de la séquence des Jeux d’archives, la revisite de Poptronics sur papier par dix artistes et collectifs. © DR

Petit résumé à destination de ceux qui atterriraient sur cette page par le plus grand des hasards : Poptronics est né en 2007, lancé par une équipe hybride de journalistes tentés par la maxime de Jello Biafra des Dead Kennedys « Don’t hate the media, become the media », et par des artistes, designers, chercheurs. C’est un média qui pique les yeux et n’a pas peur de confronter et mélanger des cultures de « niche » (on s’en fout, on aime les chiens) : du net art, du jeu vidéo indé, de l’installation interactive, de l’architecture augmentée, du DiY, de la noise, du punk et de l’électro bizarre. C’est un média totalement indépendant, qui cherche son modèle économique (et ne le trouve qu’au prix de sorties de l’écran, et d’un passage à la slow info), qui furète et s’interroge sur les mutations des usages à l’ère numérique. Avec des artistes invités et qui s’invitent, Poptronics a suivi une décennie de montée en puissance des Gafam, des réseaux sociaux, du numérique tout-puissant qui fait moins rêver que ses présupposés théoriques. Sans se départir de son enthousiasme et de sa ligne libre (au sens de l’open source, qu’on défend depuis toujours), Poptronics est toujours là, et fête ça, à rebours de l’évolution des médias contraints à la transition numérique. Avec un objet papier : un livre !


Une double page du livre « Poptronics ». © DR

L’idée a germé d’un projet d’archives mutualisées, contributives, revisitées et rejouées par le collectif. Certes, les dix ans de Poptronics remontent à 2017, mais la fabrication d’un livre prend du temps, encore plus quand on est libre (et donc sans argent...). Nous avons choisi d’offrir la matière numérique des archives du site à une poignée d’artistes et collectifs proches de l’esprit Poptronics. Soit qu’ils aient contribué au site, soit qu’on les ait abondamment suivis dans leurs pérégrinations. Ils sont 10+1 (pour 10 ans+1) à avoir accepté de se coltiner un paquet de liens (récoltés comme une brassée auprès de l’équipe élargie (à qui on a demandé de choisir 10 URL sur le site Poptronics).

Par ordre d’apparition dans les pages du livre : David Guez, Albertine Meunier, Agnès de Cayeux, Systaime, Roberte la Rousse (Cécile Babiole et Anne Laforet), Nicolas Frespech, Trafik (Pierre et Joël Rodière), Pierre Giner, Optical Sound (Pierre Beloüin et P. Nicolas Ledoux), Vincent Elka (Ana Vocera, Lokiss) et Christophe Jacquet dit Toffe.


Extrait de la contribution de Systaime, l’inventeur de la French Trash Touch. © DR

Le livre bilingue et tout quadri fait son petit kilo, compte 272 pages, est tiré à 800 exemplaires et coûte 35€. Il est coédité par Poptronics et Tombolo Presses (une autre grande fierté que d’avoir cette maison d’édition « sensible aux affinités du graphisme », fondée par Alexandru Balgiu, Thierry Chancogne, Brice Domingues, Sacha Léopold et Pascal Trutin), avec le soutien du DICRéAM, et diffusé par Les presses du réel (en France, Belgique, Luxembourg, Suisse et Canada) et Idea Books (ailleurs à l’international).


Aperçu du photoroman d’Ana Vocera (aka Lokiss, aka Vincent Elka) dans le livre. © DR

Mercredi soir à la Gaîté, il sera dévoilé en direct par Annick Rivoire, Matthieu Recarte et Christophe Jacquet dit Toffe, respectivement en charge de la direction éditoriale et de la direction artistique. Cécile Babiole, artiste invitée et moitié du duo Roberte La Rousse, expliquera leur recréation féministe de Poptronics. Et puisque le papier ne peut pas tout, l’archive sonore de Popsonics, la webradio de création éphémère de Poptronics, fera l’objet d’une micro-performance de l’artiste Jean-Philippe Renoult (à l’origine du projet Popsonics).

En attendant, du 11 au 19 décembre, on pourra se replonger dans l’atmosphère sonore de Popsonics au premier étage de la Gaîté, qui diffuse un podcast des lives en différé de Popsonics, « À la recherche des ondes perdues » (une série de performances diffusées en direct du festival Sonor à Nantes, en mars 2010), signées des artistes DinahBird, OttoAnna, Jean-Philippe Renoult, Christian Zanési et CarlY.

En bonus, parce que cette première version de l’archive Poptronics est magique, tout le site revisité par Damien Bourniquel (mise en son Jean-Philippe Renoult). Vidéo réalisée en avril 2018 pour la campagne Ulule :

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