Ligne 4, agence de presse en ligne lancée par deux anciennes journalistes de « Libération ».
Sur le site, un avant-goût des reportages proposés par Ligne 4. © DR
< 02'04'08 >
Pour le reportage en ligne, direction Ligne 4

Internet n’en finit plus d’attirer les aspirants à l’info de qualité (et c’est tant mieux !) Après Rue 89, Bakchich et plus récemment Mediapart, Ligne 4 a fait son apparition sur la Toile la semaine dernière. Lancé par Judith Rueff et Géraldine Delacroix, deux anciennes journalistes de « Libération », Ligne 4 - un clin d’œil à leur ligne de métro - se présente, concept original, comme un site de vente de reportages numériques. « Il ne s’agit pas de faire un site d’audience, précise d’emblée Judith Rueff, mais de proposer une vitrine pour montrer à nos clients potentiels ce que nous faisons. On propose des sujets et, après, on produit. »

La ligne éditoriale de Ligne 4 pourrait se résumer en un mot : reportage. L’angle adopté est celui de l’individu, de l’humain, face aux problèmes économique, politique et de société. C’est aussi la volonté de créer du contenu inédit sur le Net. « Créer un site est une chose. Produire du contenu de qualité en est une autre, nuance Judith Rueff. Ligne 4 s’adresse à tous ceux qui proposent de l’information : presse en ligne, édition, mais aussi aux institutions comme les ONG. »

Pour séduire leurs futurs clients, les deux journalistes se sont entourées d’une dizaine de professionnels : une webmaster, trois vidéastes et les photographes du collectif Luce. Leur travail est à découvrir sur le site. A repérer, un diaporama photo signé Edouard Caupeil, « Un imam en république » : alors que la construction de mosquées en France suscite de nombreux débats, l’équipe de Ligne 4 s’est rendue à Taverny, une ville moyenne au nord de Paris, pour recueillir le témoignage plein d’espoir de N’Tchara, l’imam de la ville. A découvrir aussi, « Les oubliés du pipeline », en quatre chapitres sonores et imagés, pour lequel le photographe Grégoire Eloy a suivi l’itinéraire d’une oléoduc traversant le Caucase et la Turquie.

Le prix d’un reportage de Ligne 4 varie de 300 à 3000 euros (pour un grand reportage avec diaporamas animés). « Nous avons voulu proposer une diversité de format. Tout évolue très vite aujourd’hui sur le Net. Mediapart propose une offre payante, et Rue 89 a su rapidement se faire une place », rappelle Judith Rueff. Le modèle économique du site repose sur le même principe qu’une agence de photo ou qu’une boîte de production télé. A présent, tout le travail consiste à aller chercher des clients. Reste à savoir s’ils seront au rendez-vous. Judith Rueff et Géraldine Delacroix se sont données jusqu’à la fin 2008 pour le démontrer.

valérie nescop 

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