Dianogah en concert le 10/10 à Lyon (Grnnnd Zero), 6 €, et le 11/10 à Lille (la Malterie), 7 €. Album : « Qhnnnl » (Southern/Differ-Ant).
Jay Ryan, l’un des membres du trio chicagoan Dianogah, est aussi un graphiste repéré qui réalise les affiches du groupe depuis toujours (celle-ci date de 1995). © DR
< 10'10'08 >
Pourquoi pas Dianogah ?
Dianogah est-il condamné à rimer avec anonymat ? Venu en France défendre un album au nom imprononçable, « Qhnnnl » sorti fin août dans une indifférence polie, ce trio chicagoan snobe Paris pour trois dates dans des petites salles indés (le Molodoi à Strasbourg, Grnnnd Zero à Lyon et la Malterie à Lille). Et tout ça, après un silence discographique de six ans... Dianogah, un nom emprunté à un cyclope tentaculaire de « Star Wars » ( !), est pourtant de ces groupes (à barbes) qui font avancer le rock américain. Depuis plus de dix ans, il explore des voies détournées (étiquetées « post-rock » ou « math-rock », ces mots-valises qui n’ont jamais voulu dire grand-chose) dans une configuration toute personnelle (deux basses, une batterie et parfois une voix) pour de longues plages âprement instrumentales qui doivent autant à la noise percussive qu’au rock mélodique école Sebadoh. Kip McCabe, Jay Ryan (également graphiste) et Jason Harvey ont quatre disques à leur actif, élaborés avec la crème de Chicago. Leur chaperon s’appelle Steve Albini (Big Black, Rapeman, Shellac), qui a produit les recommandés « As Seen From Above » (1997), et « Battle Champions » (2000), John McEntire (Tortoise) prenant en charge « Millions Of Brazilians » (2002) et le tout chaud « Qhnnnl ». En six ans, le rock nébuleux de Dianogah a évolué, dérivant vers des terrains plus meubles (voire pop). Désormais, on y chante accompagné du violon d’Andrew Bird ou de la voix de Stephanie Morris (The Pawners’ Society). Et des guitares ont même fait leur apparition. Une mue dont on peut juger ici, et qui aurait mérité meilleure exposition. A bon entendeur... En concert en appartement mercredi 8/10/08 à Arrezo (Italie) : Extrait d’« American Artifact », un documentaire sur le poster-art américain, évoquant Jay Ryan : Réalisé par Lisa Barcy, le clip de « Lull » d’Andrew Bird et Dianogah, enregistré pour une session du toujours excellent Daytrotter :
L’icône Susan Kare
L’émoi EMA Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs Tous à la sieste (électronique) ! La petite musique de ville de Direct Out à Gamerz |