« 2003 Project Ground Zero », conférence de l’architecte Daniel Libeskind dans le cadre du cycle « Histoire des trente » organisé par les revues parlées au Centre Pompidou, le 3/12 à 19h30, et retransmise en direct sur Internet.
Centre Pompidou, grande salle, niveau - 1, piazza Beaubourg, Paris 4e. Entrée libre.
La « Freedom Tower », projet de reconstruction du World Trade Center, initié par Daniel Libeskind. © DR
< 03'12'07 >
Retour sur le futur, l’architecte Libeskind à Paris et sur le Net
On ne va pas mégoter notre plaisir à rencontrer, même à distance via l’Internet, l’un des plus intrigants sinon l’un des plus grands architectes de notre temps. C’est ce soir en direct depuis le Centre Pompidou, qui invite Daniel Libeskind, l’architecte contesté du projet post-apocalypse du World Trade Center, celui aussi qui n’hésite pas par son radicalisme à parler du passé au présent, comme en 1993 quand il propose d’« accélérer la ruine de l’histoire » en noyant les vestiges du camp de concentration de Sachsenhausen sous un lac. L’auteur du Musée juif de Berlin (sa réalisation la plus emblématique, qui s’est étalée sur dix ans, de 1989 à 1999) n’a pas construit en France. Dommage, sa présence n’en est que plus exceptionnelle. C’est dans le cadre de l’anniversaire des trente ans du Centre que Libeskind, architecte américain né à Lodz (Pologne) en 1946, est invité à replonger en 2003, l’année où il remporte le concours pour la reconstruction du World Trade Center à New York. L’architecte de la mémoire (après Berlin, il est aussi l’auteur du Musée juif de San Francisco, de l’Imperial War Museum à Birmingham, du Militärhistorisches Museum de Dresde, et du Jewish War Veterans Memorial de Toronto), place au sous-sol de Ground Zero les « Memory Foundations », c’est à dire le travail de mémoire autour de la catastrophe, en contrepoint d’une flèche à la hauteur vertigineuse (541 mètres), la fameuse « Freedom Tower », figurant l’espoir et l’avenir. Le projet a connu la plus grande contestation, jusqu’à Donald Trump qui s’y est opposé. Tandis que le premier collaborateur de Libeskind, David Childs, a récupéré la mise en étant désigné architecte officiel de la tour un tantinet revue. Libeskind reviendra évidemment sur l’année 2003 et la pérennité de son projet initial, dont la livraison est prévue en 2014.
Ground Zero, l’architecture zéro degré
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