Un pardon, ça va, deux pardons, bonjour les dégâts
Ségolène est-elle la mater dolorosa de la politique française ? Ses « excuses » au chef du gouvernement espagnol, une semaine seulement après ses « excuses » aux Africains (le tout pour contre-balancer les propos d’un Nicolas Sarkozy légèrement en roue libre), sont-elles si scandaleuses ? Et re-voilà le schéma de la campagne présidentielle, quand le match Ségo/Nico tournait à l’affrontement de deux icônes médiatiques : la question de fond (Sarkozy est-il à la hauteur des enjeux internationaux du moment ?) est bien plus intéressante que l’écume agitée autour de ces excuses. Résumons. Ségolène campe la meilleure alternative à Nicolas Sarkozy pour 2012. C’est en tout cas ce qu’elle tente de faire croire avec sa stratégie de harcèlement présidentiel, malgré son échec pour prendre le PS et les peaux de banane multiples que lui glissent sous les pieds ses « amis » socialistes. Elle occupe en tout cas le terrain de l’opposition teigneuse à un Sarkozy omni-président. A l’étranger aussi, puisqu’une stature présidentielle se gagne sur ce front-là également. Elle ouvre le bal en Afrique, en présentant ses excuses pour le discours controversé de 2007 du président français et cette petite phrase, « le drame, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ». Habile ? Pas si sûr... Une semaine plus tard, elle remet ça, et dans les mêmes termes encore, dans une lettre à Zapatero où elle demande pardon pour les « propos injurieux » de Sarkozy. C’est « Libération » qui avait révélé l’étendue des dégâts du déjeuner post-G20 entre le président et des parlementaires de la majorité comme de l’opposition, au cours duquel ledit Sarkozy s’est un tout petit peu lâché sur ses congénères, traitant l’un de « pas très intelligent », l’autre d’inexpérimenté et on en passe. Les médias étrangers s’en sont émus, la presse française n’a pas trop embrayé, préférant darder ses flèches sur notre madone de l’opposition... D’accord, refaire le coup de l’excuse prête à rire, mais les propos des uns et des autres pour démentir ou expliquer les dérapages multiples de Nicolas Sarkozy ne sont-ils pas bien pires ? Ainsi de Bernard Kouchner qui explique que si Nicolas Sarkozy a bien dit de Zapatero qu’il n’était pas très intelligent, c’était qu’il voulait dire le contraire (ben oui, quoi, c’est comme ça qu’il s’exprime, Nicolas...). Ou encore de Jack Lang, autre grand ami de Ségolène, qui ne trouve rien mieux que de dire : « J’ai envie de dire à nos amis espagnols : excusez-la, pardonnez-lui ! » Sans oublier le déchaînement des proches de Nico : le nouveau patron de l’UMP Xavier Bertrand qui parle de Ségolène Royal comme d’une « spécialiste de la manipulation », Frédéric Lefebvre, le très spécial porte-parole de l’UMP, qui demande carrément une « aide psychologique » pour la dame. Un bien beau débat, ma fois, se dit Guillaume-en-Egypte au bord d’entrer en politique... Chez poptronics, on voterait volontiers pour un chat-président... < 1 >
commentaire
écrit le < 22'04'09 > par <
pilote LSJ blogueurinfluent.com
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Bien vu, Guillaume-en-Egypte, Ségolène qui endosse les pêchés (véritables ou non) de celui qui est censé être son ennemi politique, voilà une étonnante démonstration de masochisme de nonne : http://www.blogueurinfluent.com/ ?p=445
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