« Persiane », installation sonore du collectif « A peau d’écran », le 29/03, de 14h à 22h, place de la Libération, Pau (64).
A Pau, ce samedi 29 mars, un immeuble s’expose sur cour, en installation sonore. © A peau d’ecran
< 29'03'08 >
Une caravane de l’étrange se pose à Pau
« Persiane », ou comment une caravane orangée installée sur une place perturbe les limites entre espace privé et public… Ce projet du duo « A peau d’écran », composé de Simona Da Pozzo et Claire Ubéda, a germé à Naples en 2004 et a depuis mobilisé plus d’une cinquantaine de personnes. Samedi 29 mars à Pau, « Persiane » prendra temporairement la forme d’une « installation performance en réseau ». Troisième phase du projet, envisagé comme un site itinérant, alimenté de rendez-vous en rendez-vous et de ville en ville… Après avoir mesuré « le degré de perméabilité des domiciles » et tissé un réseau relationnel, l’objectif d’A peau d’écran, explique Claire Ubéda, est « de réaliser un zoom sur la ville », ici, celle de Pau. En guise de médiateur, une installation sonore produite en direct grâce à un streaming audio provenant de cinq appartements de la place où stationnera la caravane. Loin d’être un concert de musique expérimentale, cette petite caravane est plutôt une invitation ouverte à tous à chercher, à ouvrir des portes et entrer en contact avec les habitants complices du projet, devenant à leur tour les « musiciens » de la performance. Pour aider les participants, des plans seront distribués et une connexion Internet dans le petit salon de la caravane permettra de consulter les sites associés au projet et d’entamer, si le cœur leur en dit, la rencontre. Concrètement, un immeuble entier a été investi, et trois quarts des habitants ont accepté de participer au projet : cinq appartements et leurs huit occupants sont les personnages centraux des sites qui permettront aux passants d’identifier les sources sonores des streams. Ils ont tous leur propre graphisme et une esthétique commune où l’on ouvre et ferme des portes informationnelles. Pour chaque appartement, les habitants proposent une activité, un acte quotidien, assez banal mais commun à tout être humain dans sa vie de proximité : Flo et Jean Marc cuisinent sur différents thèmes, le couple de retraités Flavia et François cherche à partager ses activités (tricot, fabrication de savon, initiation à l’ordinateur…), Nadia et Béné improvisent un salon de coiffure chez elles, Jean-Michel organise un « colloque à domicile », quant à Alice, elle transforme son studio en salle de projection Super 8. Sur le Net, le flux sonore sera retransmis en direct sur persianapolis. L’immeuble virtuel et les sites des habitants se chargeront en photos et en vidéos pour approcher d’un contact avec l’autre. Cependant, si la version Internet ne permet qu’une découverte unilatérale, l’installation réelle se fonde sur une expérience à vivre et à partager.
L’exemplaire Claude Closky
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