Playliste dans les contre-allées de l’œuvre de Bashung Alain, chanteur français, mort samedi du crabe à 61 ans.
Alain Bashung est mort samedi soir "des suites d’une longue maladie", le p. de cancer. © DR
< 15'03'09 >
Bashung, vertiges de la mort

Voilà, Bashung est mort. 61 ans, cancer. Partout, c’est l’hommage, unanime et forcément tartignole -la palme à Albanel, comme à chaque fois : « Une œuvre forte, sensible, souvent mélancolique, qui résonnera longtemps dans nos cœurs et nos mémoires. »

Bashung était un chanteur contemporain au sens où l’on dit artiste contemporain. Après le Gainsbourg des années 60 et 70, il est le seul à s’intéresser aux sons du moment, comprenez anglo-saxons. Bashung a toujours eu une ligne directrice mais, d’album en album, il navigue selon les modes et les envies. Au cœur de sa douzaine d’albums, le post-punk « Play Blessures », emblématique de cette démarche, qu’il signe avec Gainsbourg en 1982, ou « Passé le Rio Grande » en 1986, plus difficilement réécoutable. Ce n’est qu’avec le charnière « Novice », en 1989, que sa formule se stabilise : parlé-chanté, textes toujours plus écrits et décalés. En fin de carrière, ça donne trois classiques : « Fantaisie militaire » en 1998, « L’Imprudence » en 2002 et « Bleu Pétrole » en 2008.

Les playlistes vidéo de ses tubes fleurissant comme bouquets de chrysanthèmes en ligne, Poptronics, avec un goût de terre dans la bouche, vous propose une promenade purement musicale (et chronologique) dans les contre-allées de l’œuvre riche et rare de l’auteur de « Bijou, bijou ». Playliste.


matthieu recarte 

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