Un « festival d’épopées musicales » avec à l’intérieur un max de coups de cœur de poptronics, c’est « Super mon amour ! ». L’affiche en quatre temps concoctée par l’agence Super réunit Animal Collective (samedi à l’Alhambra), Silver Jews (dimanche au Point Ephémère) et Tunng (mardi prochain au Trabendo). Mais c’est dès ce soir à la Villette, qu’il faudra assister à la soirée buzz-buzz du mois au Trabendo avec les rois du 8-bit crado Crystal Castles (parfois lassants sur disque mais très excitants en concert), Atlas Sound (projet solo du chanteur de Deerhunter) et Fuck Buttons.

Fuck Buttons kézako ? Un duo de Bristol qui s’agitait dans son coin depuis déjà quelques années avant que Portishead, autres natifs de Bristol (réputée pour ses eaux calmes et sa scène énervée, qu’on se rappelle le Pop Group) ne les programme au festival All Tomorrow’s Parties en 2007.

« Street Horrrsing », leur premier album publié en début d’année, réconcilie le bruit blanc et les échappées électroniques dégagées de toute contingence mélodique. Andrew Hung et Benjamin John Power ont tâté à leurs débuts du métal version étirée, et cela se vérifie : décharges et cris logomachiques (micro planté dans la bouche), don pour le contrepoint, orgues et guitares déployés jamais bavards, rythmiques tribales et emplies d’une touffeur guère britannique, le son de Fuck Buttons est inédit, louvoyant entre un néo-psychédélisme de saison (Foals et consorts), une noisy pop augmentée et une éthique commune aux cousins montréalais de Thee Silver Mt. Zion. La blogosphère bruisse de leurs prestations électriques et casse-tympans.

Fuck Buttons - « Sweet Love For Planet Earth » (live Floride 2008) :

benoît hické