Quinzième édition du Sonar à Barcelone, du 19 au 21 juin.
Entre deux concerts géants, le Sonar propose une exposition pointue, cette année consacrée au cinéma. A ne pas rater, la « Laser Sound Performance » (photo prise lors d’Estuaire 2007 à Saint-Nazaire), d’Edwin van der Heide. © DR
< 19'06'08 >
L’écho du Sonar 2008 plus fort encore
Quinze ans déjà que le Sonar irrigue le cœur de Barcelone et ses recoins les plus baroques, juste avant l’été, d’une culture numérique vivante et en marche. Le festival sous-titré « Musica avançada i Art multimedia » mixe concerts, DJ sets, performances, expositions, installations, projections dans un « in » gargantuesque et un « off » chargé de maintenir la flamme originelle un peu engloutie, glissade overground oblige (6000 spectateurs en 1994, autour de 100 000 l’an dernier). Les premières heures du Sonar, fin des années 90, quand les concerts se déroulaient au Pavillo de la Mar Bella, paraissent une parenthèse enchantée, libre et aventureuse : premières apparitions de Daft Punk, triomphe de Jeff Mills ou Laurent Garnier, nuits blanches hédonistes à l’antithèse d’une Ibiza pourtant proche. Depuis quelques années, si le cœur du festival (l’expo et les concerts les plus pointus) se déroulent toujours au Centro de Cultura Contemporania, c’est en banlieue qu’il faut se déplacer (par dizaines de milliers), au Fira Gran Via, immenses salles indoor pour trois nuits du genre chargé. S’y produiront en ouverture ce soir la revenante Leila Arab, qu’on n’attend pas forcément sur une telle scène (nouvel album « Blood, Looms and Blooms » imminent), Goldfrapp en retour de grâce et enfin Ben Watt, l’ex-Everything But The Girl aux platines house. Demain les trois immenses scènes accueilleront entre autres les vieux briscards ska, Madness, une carte blanche à Minus, le label de Richie Hawtin et une autre à Mary Anne Hobbs de Radio 1 (avec Flying Lotus). Montée en puissance samedi avec les lives des gallois Neon Neon (en plein buzz), Chloé, Pantha du Prince, Miss Kittin ou le set final de Ricardo Villalobos, bref que du poids parfois très lourd dans une ambiance salon de l’agriculture sous MDMA. Mais c’est le Sonar By Day qui promet beaucoup, avec son florilège de musiques « recherche et développement » : ce soir Pan Sonic ; demain Tender Forever et les formidables griots Konono N°1, dont on espère qu’ils auront réglé leurs soucis de passeports. Samedi carte blanche à quatre groupes d’Osaka, scène Dirty (avec un live de Discodeine) et surtout l’excentrique duo Matmos, qui étrennera « Supreme Balloon », nouvel album aux accents krautrock. Le Sonar, c’est aussi une exposition et des projections, avec pour théma le cinéma. A repérer la « Laser Sound Performance » du plasticien Edwin van der Heide, passionnante proposition de parcours immersif à base de lasers et infrabasses (au Centre d’Art Santa Monica) ou « Mort aux vaches », performance filmée de l’artiste déjanté Gæoudjiparl Van Den Dobbelsteen. La pléthorique expo Future Past Cinema présentera moultes œuvres interactives, dont « Stage Fright » de Nova Jiang soumettant le corps à une mouvement virtuel ou le « Flipbook ! » de Juan Carlos Ospina Gonzalez. Une des vidéos virales du Sonar 2008, qui a choisi cette année de bien étranges chimères :
And the Show must go on, Hello World, épisode 5, par Systaime
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