Diaporama en exclusivité pour poptronics : le 1er Mai 2009 à Paris dans l’objectif de Chris Marker.
Premier Mai 2009, Paris. © Chris Marker
< 04'08'09 >
Le 1er Mai vu par Chris Marker : le fond de l’air est grave
(Pop’archive). Ils ont l’air grave et tendu de ceux qui ne sont pas à la fête. C’était pourtant pour célébrer le travail et tous les droits afférents qu’1,2 million de personnes (selon la CGT, 465.000 selon la police) ont défilé dans les rues le 1er mai 2009. Une participation historique, tout comme l’était ce moment d’unité syndicale inédite. Pourtant, sous l’objectif attentif et sensible de Chris Marker, ils ne sourient pas, ou presque. L’ambiance n’est pas à la fête mais bien plutôt à l’obstination. Obstination à se faire entendre d’un pouvoir de plus en plus autiste, retranché derrière sa ligne de défense, la crise internationale qui a bon dos, les « réformes » tant vantées de Sarkozy. Alors même que les mouvements sociaux durent sans s’épuiser (de l’éducation aux chercheurs en passant par les salariés de Caterpillar, Molex ou Heuliez), ce 1er Mai n’est pas celui d’un printemps rouge. Brice Hortefeux a mollement concédé une prochaine rencontre avec les syndicats, tandis que les députés se déchaînent verbalement contre les irresponsables qui maintiennent les grèves à l’université ou les députés socialistes qui osent encore s’opposer au projet de loi Hadopi. Et Chris Marker, le réalisateur du « Fond de l’air est rouge » et de « Chats perchés », ces deux films chargés d’histoire, de témoigner de cette obstination tranquille, de cette tension qui les tient, ces manifestants de l’an 09. Lui qui n’a cessé, depuis cet après-guerre pourtant salement noirci de luttes extrêmes jusqu’à ce début de millénaire désenchanté, à accompagner les mouvements sociaux, est à l’écoute -si tant est qu’un œil puisse être à l’écoute ! Observant comme nul autre la présence de jeunes, de femmes et de familles, hors des classiques bataillons syndicaux du 1er Mai, eux aussi mobilisés. Et si certains affichent un « Rêve générale », celui-ci, sous l’effet de la politique sarkozyste, vire au cauchemar généralisé... Cet article a été publié la première fois le 6 mai 2009.
< 5 >
commentaires
écrit le < 29'08'09 > par <
es Tpo ericsevy.info
>
" ... est à l’écoute -si tant est qu’un œil puisse être à l’écoute ! " et d’ajouter un point d’exclamation... si tant est qu’une belle jambe puisse regarder ! si tant est qu’une queue puisse parler ! si tant est que yannick rivoire puisse penser !
écrit le < 29'08'09 > par <
annick.rivoire 2nP poptronics.fr
>
D’abord c’est Annick. Et ensuite je n’ai jamais prétendu "penser", n’étant qu’une passeuse. Ce qui n’est sans aucun doute pas votre cas ahah.
écrit le < 29'08'09 > par <
es FLo ericsevy.info
>
passeuse de quoi ?AHAHAHAHAHAH désolé pour le Y de trop
écrit le < 29'08'09 > par <
annick.rivoire tro poptronics.fr
>
Et bien par exemple de ces images de Chris Marker. Puisque je suis journaliste, et que dans ce mot, personnellement, j’entends médiation, faire passer, pointer, filtrer... Penser, non, je n’ai pas cette prétention. Pas plus que je n’ai celle de vous convaincre :)
écrit le < 29'08'09 > par <
es GdQ ericsevy.info
>
alors les photos suffisent justement
PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée
Ah ça IA, ça IA, ça IA Nous sommes tous Charlie Hebdo Avec Marie NDiaye, des écrivains de moins en moins sur la réserve L’icône Susan Kare Chris Marker s’invite au premier Apple II Festival France Sur les traces du point G dans « Mon Lapin Quotidien » (2018) “Tag Audio Loops”, un graff sonore à réveiller la femme sans tête |