Troisième édition des Nuits de l’Alligator, festival dédié aux marges du blues jusqu’au 15/02 à la Maroquinerie, 23, rue Boyer, Paris 20e. Et jusqu’au 26/02 à Lille, Marseille, Clermont, Angers, Angoulême, Tulle, etc.
Les Californiens garage The Willowz, repéré sur la BO de "Eternal Sunshine Of The Spotless Mind" © DR
< 08'02'08 >
Le blues mutant de l’Alligator montre les dents

Un festival de blues ? Rassurez-vous, aux Nuits de l’Alligator, aucun risque de se retrouver face à des vieilles gloires cacochymes et cachetonneuses, les artistes invités sont tous adeptes d’un blues « déviant », œuvrant aux marges du genre, qu’elles soient garage, rock, folk ou hip-hop. La troisième édition de ce rendez-vous créé en 2006, qui débute ce soir à Paris, Lille et Angers, ne déroge pas à la règle (au moins sur le papier) et promet une affiche pleine de surprises (concoctée par le trio Jean-Christophe Aplincourt, responsable du Rock dans tous ses états à Evreux, Stéphane Deschamps, journaliste aux « Inrockuptibles » et Xavier Decleire, directeur de la Maroquinerie), qui font des Nuits de l’Alligator un des festivals les plus intéressants de l’heure.

On finira cette présentation élogieuse (on n’a aucune action dans l’affaire) en saluant la volonté de faire vivre le festival hors de Paris. Jusqu’au 26 février, outre les grandes métropoles (Lille, Marseille, Lyon, Saint-Etienne…), l’Alligator investit les villes moyennes, soutenant des salles qui font un travail de fourmi à Tulle, Clermont, Angoulême, Amiens, Orléans ou à Terbry, en Bretagne, entre Saint-Brieuc et Dinan.

Et cette programmation, alors ? Plurielle, vous l’aurez compris. Ici, les allumés de tout poil trouvent toute l’attention qu’ils méritent (on garde un souvenir ému du concert sur les jantes de King Khan & BBQ Show, l’an dernier). On verra des types tout seuls (le Texan Ramsay Midwood, inconnu de nos services), des duos (Bob & Lisa, des furieux Bellrays, en formation acoustique), des trios (la mélancolie instrumentale de Dirty Three, les psyché hardeux Radio Moscow), des troupes (Coming Soon, les jeunes pousses bricolo folk d’Annecy, Michael J. Sheehy accompagné des Hired Mourners). Et dans les oreilles, on passera du hip-hop transgenre de Buck 65 au folk du revenant Vic Chesnutt, quelques mois après avoir renversé la Cigale accompagné de Silver Mt. Zion, du funk des Madrilènes The Sweet Vandals au garage-americana ( !) de The Willowz (à suivre), du rock racé des Hollandais d’Alamo Race Track, signés chez Fargo, à la soul du vétéran Andre Williams (71 ans au compteur !).

Ce soir à la Maroquinerie, c’est le songwriting inspiré de Will Shelf et Okkervil River qui ouvre les hostilités, prélude à une semaine dense (19 artistes), promise aux découvertes. Programmation détaillée ici.

Okkervil River – « Our Life Is Not A Movie Or Maybe » :



Andre Williams - « Jailbait », en concert à Cologne en 2006 :



The Willows - « Jubilee » :

matthieu recarte 

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