Salon Light #6 des micro-éditeurs européens, Point Éphémère, 200 Quai de Valmy, Paris 10e, le 7/11 de 14h à 22h, le 8/11 de 14h à 18h, entrée libre.
La couverture relief du magazine allemand Fukt, à découvrir au salon Light de la micro-édition d’art. © DR
< 07'11'09 >
Le petit tour au salon Light qui éclaire le week-end
(pop’sur’le’feu) Vite vite, deux après-midis entières pour caser une visite forcément ébouriffante au Salon Light de l’édition indépendante, le rendez-vous des belles surprises du graphisme, du fanzine, du livre d’art et de la revue. Pour sa sixième édition, après avoir exporté le concept à la galerie Vermelho de São Paulo (une des plus en vue en matière de création contemporaine au Brésil), le salon retrouve la configuration désormais habituelle du Point éphémère, au bord du canal Saint-Martin, qui ouvre tous ses espaces à 65 éditeurs, auteurs, artistes, musiciens et autres graphistes fous et archarnés qui en animent les travées. Organisé par le Centre National de l’Edition et de l’Art Imprimé (Cneai), qui s’est réservé un bel espace central pour présenter ses propres créations, le salon est comme il se doit l’occasion de défricher nouvelles formes d’écriture et de graphisme. On n’y a fait qu’un tour plus qu’express hier soir et, sans préjuger de surprises à venir, on voudrait néanmoins signaler la présence de labels et éditeurs étrangers, de l’Allemand Fukt (avec une couverture toute en dépliés) en passant par les Américains de Useless Magazine. Dans l’instantané sur image, on a repéré l’Institute of social Hypocrisy ou encore la « Génération polluée » qui édite notamment « Nuke magazine », et dont on apprécie le mot d’ordre : « post-moderne, post-tout, c’est la génération des derniers arrivés, une génération hors-sol, enfermée dans un édifice construit par ses pères, qu’elle continue d’élever, mais qui vacille. » Mais aussi les surprenants Art&Fiction, des artistes éditeurs suisses qui sortent incessamment « Susie la simple », archétype du livre « de genre », en l’occurrence la biographie d’une célébrité (Susan Boyle), mais rédigée par un anar espagnol d’aujourd’hui, Alonso Llorente, qui la joue flaubertien post-moderne. On aime aussi l’énigmatique « général, général, général », qui décline sous une demi-couv aux teintes pâles des numéros d’artistes sans titre, ni texte ou légende… La déontologie nous impose néanmoins de révéler qu’en allant sur le Net glaner quelques informations, le lecteur qui aurait reconnu sur les pages de « ggg » ici des photos du portraitiste des Inrocks Renaud Monfourny, là des dessins du brillant Julien Carreyn ou des illustrations d’un tout autre genre du tout aussi brillant Guillaume Dégé, aura fini par comprendre que derrière ce « général général général » comminatoire se planque à peine un designer graphique que les lecteurs de Poptronics connaissent plutôt très bien, puisqu’il s’agit de son directeur artistique Christophe Jacquet dit Toffe. Des amis, de fait, poptronics n’en manque pas dans ce salon Light, de ces créateurs farfelus et déterminés qui poussent et recherchent, qui inventent et détournent, qui imposent d’autres façons de lire, de regarder et d’écouter. En vrac et vraiment pour finir, puisqu’il vous faut courir au Point éphémère et donc lâcher cet écran, les excellents Vibrö, qui proposent en avant-première au salon une édition en 78 tours ( !) de Christian Zanési (Sémaphores et Tours et détours en 78 tours) ou encore leur « Plastic People Issue » et son panorama pointu de la création sonore aujourd’hui ; le label de l’artiste Pierre Belouin, Optical Sound, qui fait le lien entre le son et l’art dans un autre registre, plus rock, punk et plastik, ou encore le centre underground de la musique déviante japonaise Bimbo Tower. Et vraiment pour s’achever, les éditions Inculte pour leur revue éponyme et les auteurs qu’ils défendent (de Philippe Vasset en passant par Eric Arlix, Simon Liberati, Joy Sorman…) Evidemment, hors présentation de leurs productions (à vendre), sont également au programme des performances. Ne vous fiez pas à la pauvre qualité du blog de la manifestation (la seule fausse note de l’ensemble), et courez-y.
< 2 >
commentaires
écrit le < 07'11'09 > par <
fa odM franck-ancel.com
>
Le 6 décembre 2009 projection de 64 minutes du manuscrit inconnu le LIVRE de Mallarmé avec la participation de 64 créateurs/auteurs francophones par 64 secondes dans le cadre d’Artist Book International au Centre Pompidou de 17h à 20h. Même pas mal armé ! La multi-diffusion et la spatialisation seront bien là. Attention ce sera gratuit dans la limite des places disponibles.
écrit le < 09'11'09 > par <
contact 46j tepe-studio.fr
>
Merci pour cette éclairage sur un salon qui m’a l’air très actif et dont malheureusement je ne pourrait pas visiter. Dommage
L’icône Susan Kare
Cybernétique en papillotes PopAntivirus#7 Déconfinée ou déconfite, la culture ? Poptronics, 10 ans de cultures hacktives du Web au papier « Poptronics » sur papier se lance à la Gaîté lyrique On vote pour TOUT ART CONTRE LA GUERRE Mathis et Octave, 12 ans, à la Paris Games Week Chaumont 2010 affiche le graphisme dans tous ses états Nouvelles du « FUTU » |