MEN et Dat Politics en concert, le 27/04 à l’Emile Vache à Metz, à 20h et le 28/04 au Point éphémère, à Paris, 200, quai de Valmy Paris 10e, 20h, 15 €.
Après Le Tigre, voilà la première tournée du nouveau projet délirant et dansant en provenance de la scène queer new-yorkaise : MEN, entre performance, art et musique à danser. © DR
< 27'04'09 >
MEN, elles ont tout d’une bande
Nos copines de MEN sont formidables —au jour d’aujourd’hui, le groupe, encore hyperjeune puisqu’il vient d’entamer sa première tournée, compte JD Samson, qui fit les beaux jours de Le Tigre, Ginger Brooks Takahashi, artiste activiste, ex du groupe Ballet, et l’une des fondatrices du fanzine (défunt) « LTTR » et Michael O’Neill (ex de Princess et Ladybug Transistor). Le tout représente l’énergie vitale queer de Brooklyn, poil à gratter du monde de l’art mais aussi de l’institution gay new-yorkaise. MEN au travail (« men at work » en anglais), c’est un peu dépassé : aujourd’hui, on dirait plutôt MEN est « en travaux » et cela concerne aussi le chantier de leur propre théâtralisation. Cela se fait en « live », lors de performances sur lesquelles le groupe est entièrement concentré. Comme le dit la baseline du groupe : « MEN are going through changes » (les hommes sont en transformation), si l’on prend véritablement ce groupe à la lettre et qu’on oublie le point de vue de la biologie et qu’on opte pour celui de la construction politique. MEN fut d’abord le nom donné en 2007 à la production de remixes par deux anciennes de Le Tigre, JD Samson et Johanna Fateman et qui tournait en DJ, alors que JD Samson, avec ses acolytes Ginger et Michael, écrivait des chansons pour cet autre groupe nommé Hirsute. Hirsute et MEN ont fondu leurs destins : Johanna Fateman est restée en tant que consultante, tout comme l’artiste Emily Roysdon. On se souvient peut-être que JD Samson, lesbienne « boi » (garcon sans cédille pourrait-on dire en français) avait remplacé la vidéaste et artiste Sadie Benning au sein de Le Tigre. D’où sans doute la « transition » permanente opérée entre le monde des arts visuels et celui de la musique, qui retrouve ou poursuit les beaux jours ou plutôt les belles nuits de l’East Village et de la new-wave à New York au début des années 1980. Quand jouer dans un groupe n’était pas antithétique avec l’art conceptuel. Pendant ce temps, une expo tourne, intitulée « Si je ne peux pas danser, je ne veux pas faire partie de votre révolution », phrase (faussement) attribuée à la militante féministe Emma Goldmann, en 1931. MEN est dans cette veine. Vous aussi. MEN, « Off Our Backs music », réalisation K8 Hardy :
Cybernétique en papillotes
L’émoi EMA Papillote à l’âge du Faire Clermont 2020, le court du jour 4 : « Acid Rain », un rêve de rave Un « Monstre » meneur de revue sur Poptronics Jouons un peu à déjouer le genre dans le jeu vidéo Guide de survie musicale pour 2012 |