Festival Fairplaylist, jusqu’au 25/05, à 21h, Ménilmontant, Paris 20e (15€ par concert, 30 € les 3 concerts).
Sanseverino à La Java le 20/05 ; Surnatural Orchestra et Elkerfi Marcel, place Ménilmontant, le 21/05 ; Ola Kvernberg à l’Alimentation Générale le 22/05 ; Piers Faccini et Nibs Van Der Spuy à la Maroquinerie le 23/05 ; Cumbia Ya  ! au studio de l’Ermitage le 24/05 et Les Chevals et FreeBidou à la Forge de Belleville. le 25/05.
Concerts à la roulotte, métro Ménilmontant, tous les jours à partir de 18h, gratuit.
El Kerfi Marcel, la troupe à la roulotte s’installe métro Ménilmontant le Fairplay festival. © DR
< 20'05'08 >
Ménilmontant pour une musique durable

On le sait, l’industrie musicale est en crise : les ventes de CD sont en chute libre, le piratage augmente. Comment sortir de la panade ? « En s’inspirant du commerce équitable ! » C’est la réponse piquante du festival Fairplaylist, deuxième édition, débuté hier et qui se poursuit jusqu’à dimanche 25 mai à Ménilmontant, dans les restaurants, bars, librairies, galeries, magasins bios et lieux associatifs de l’autre butte parisienne.

« Ménilmontant, première capitale de la musique durable et écologique », ça fait sourire ? « Aujourd’hui, tous les artistes sont formatés pour atteindre le Graal, explique Gilles Mordant, directeur artistique du festival et ancien musicien. La filière musicale est dominée par une poignée de majors. La première notion, c’est le gain. Notre festival est basé sur l’échange, avec des rencontres, des débats, le plus possible en rapport avec le commerce équitable. On met en avant l’artisanat, la proximité avec les commerces. » Rendre compte de la diversité des expressions culturelles, repenser des rapports équilibrés, des modes de financement, l’idée a fait l’objet d’une charte de musique éthique, basée sur la rémunération équitable et la transparence, l’autonomie de l’artiste et le développement durable. « Le principe de la co-construction d’une filière équitable musicale et écologique implique la participation de tous les acteurs, y compris et avant tout le public, explique Gilles. Les entrées sont payantes, et la quasi-totalité des fonds retournent aux musiciens. »

C’est donc un Ménilmontant 100% écolo qui pousse son concept jusqu’au bout : affichage en papier recyclé, réservation des billets sans papier (via Digitick), verres consignés, collecte des CD et DVD usagés, marché solidaire autour du thème « et si nous n’allions pas au supermarché ? », débats aux thémas variées (« Au boulot !? Travail et création », « La musique peut-elle être équitable ? »), sans oublier la compil (équitable et écologique, donc !) « Le son de Ménilmontant », pour soutenir les artistes indépendants de l’Est parisien. Samedi, des expériences de capteurs photovoltaïques sont également prévues.

Côté concerts, 11 groupes ont adhéré à la charte et se produiront à La Java, à l’Alimentation Générale, à La forge de Belleville, au Studio de l’Ermitage, et à la Maroquinerie. Hier soir (lundi 19/05) à la Java, Fantazio, « l’homme aux doigts défoncés » ouvrait les festivités. Au métro Ménilmontant, la roulotte magique d’El Kerfi Marcel (ouverte aux jeunes talents) fait son petit effet. Equipée de batteries et de capteurs solaires, elle accueille jusqu’à dimanche la nouvelle scène musicale (et montante) du quartier. Idéal, à l’heure de l’apéro. « Avec les médias de masse type Myspace, explique le directeur artistique de Fairplaylist, la diversité culturelle n’existe plus. Il faut pourtant prendre le temps de découvrir des groupes, de faire des rencontres. Revenir aux choses simples, quoi… » Ce soir, c’est Sanseverino, autre habitué du quartier, qui prend le relais, avant la prestation des vingt musiciens de Surnatural Orchestra place Ménilmontant mercredi 21, ou le set d’Ola Kvernberg, jeune violoniste au look rockabilly, jeudi 22.

Charte pour une musique éthique :

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valérie nescop 

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