Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Planning to Rock se confrontera à Steffi & Steffi pour la rencontre DFA/Dalbin le 5 à Créteil. © DR
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Sortez ! Les lives font le printemps
Il faudra intriguer pour assister aux deux beaux morceaux de la quinzaine des concerts parisiens, accessibles uniquement sur invitation : la performance de Blixa Bargeld (le 3, à la Maison des Métallos pour l’inauguration des Qwartz) et la soirée d’ouverture du dixième festival Némo, avec la star Ryoichi Kurokawa suivie des Berlinois Transforma, qui enlumineront l’électro à bulles d’Apparat (Elysée Biarritz, le 10). Mais tout ne sera heureusement pas réservé aux happy fews. La preuve avec cette sélection comme d’hab’ ultra suggestive. AV, vous avez dit AV ? Cette quinzaine musicale sera celle des performances, à commencer par Robert Henke (aka Monolake) qui enveloppera de pulsations sonores et de 64 ballons blancs la grande salle du Centre Pompidou (« Atom », le 4, on y revient). Gros raout de performances audiovisuelles pour la troisième édition de « Super », dans le cadre d’Exit (Maison des Arts de Créteil, le 5) : les nouvelles pousses du label DFA (dont la délurée Planning To Rock) rencontreront les artistes visuels de l’écurie Dalbin (Bowling Club, Steffi & Steffi), pour des frictions qu’on espère fertiles. Planning to Rock dans ses oeuvres : « Adventures In The Beetroot Field » (2007) : Global techno Excellente quinzaine pour les amateurs d’électro sous toutes ses formes, avec pour commencer le remixer fou Ewan Pearson (Kompakt) et son acolyte Radio Slave qui fêteront le premier album (aux étonnants accents rock) de Mlle Caro (Rex, le 5), tandis que le même soir, Sascha Funke fera le mariole au Social Club. Soirée « patrimoine et nostalgie » le lendemain, avec le retour attendu du héros space-rock allemand seventies, Klaus Schulze (Cigale, le 6). Les cancres opteront plutôt pour l’électro 8-bit rigolote de Gangpol Und Mit (Point Ephémère, dans le cadre de Plans d’Avril) mais on ne doute pas que le Rex mettra tout le monde d’accord en sortant l’artillerie lourde (Carl Craig et Kerry Chandler !). Idéale pour se remettre de ces déflagrations techno, la musique toute douce et féérique d’Efterklang (Point Ephémère, le 7). Le même soir, les plus obstinés (ou les retardataires) pourront tester les limites du revival disco avec le concert de Calvin Harris à la Maroquinerie. Le 10, les amateurs de buzz iront eux tester l’inoffensive house tropicaliste de Guillaume & The Coutu Dumonts (Rex) mais il faut surtout relever la passionnante soirée du 11 : après une virée au fin fond du 13e et des années 80 (Batofar : concert du vénérable Egyptian Lover, une figure de l’électro-hip-hop west coast), on ira s’ébrouer sur les sets d’Âme, Dixon et Jay Haze lors de la Tsugiparty du Bataclan. Immersion vintage avec Egyptian Lover - « Freak-A-Holic » (1987) : Festivals, c’est parti Trois rendez-vous à repérer, et d’abord Garorock à Marmande (4-6 avril), qui pour sa douzième édition, propose une affiche non exempte d’horreurs (La Rue Ketanou, Lofofora…) qui fait le grand écart entre rock, pop et électro. A écouter dans le Lot-et-Garonne, en vrac : Amon Tobin, 2 Many DJ’s, CocoRosie, Mix Master Mike (le DJ des Beastie Boys), Girls in Hawaii… Ceux qui veulent rester à Paris fileront au Bataclan vendredi 4 et samedi 5. L’agence de promo musicale Ping Pong lance les festivités de son dixième anniversaire (ça va durer jusqu’en juin, avec expo et soirées, on y revient) avec un festival aux couleurs de Ninja Tune (The Heavy, Coldcut, Fink, Mike Ladd…). La Bretagne, Morlaix plus exactement, résonnera de la onzième édition de Panoramas (4-6 avril), sans énormes têtes d’affiche mais avec quelques jolis concerts en vue : le folk à kora de Thee Stranded Horse, l’électronicien Brodinski ou encore le rock électro vintage de Battant. Et aussi l’inénarrable Sébastien Tellier. Rock : noir c’est noir Après un mois de mars surchargé, avril repart tout calme. Et tout noir. Pas grand-chose à noter, sinon la venue des crépusculaires Iliketrains (Nouveau Casino, le 9) un des rares groupes intéressants du revival new wave gothique (rien à voir avec les affreux Editors, le 7 au Bataclan). Les Canadiens de Thee Silver Mt Zion investissent la Maroquinerie les 12 et 13 avril pour défendre leur nouvel (et bel) album, « 13 Blues For Thirteen Moons ». Soit le sixième disque de post-rock symphonique de l’incarnation actuelle de Godspeed You Black Emperor, aux guitares plus marquées mais surtout encore plus fondamentalement sombres. A noter enfin : le glorieux ancien (ex-Magazine, ex-Visage, ex-Bad Seeds) Barry Adamson est en ville (Nouveau Casino, le 12), de retour avec le très jazzy « Back To The Cat ». Mais on ne travaille pas avec Pan Sonic ou David Lynch (la BO de « Lost Highway ») sans raison : gare aux embardées bruyantes et vrillées. Excentricités folk Les curieux iront voir de quel bois se chauffe exactement Coming Soon (Flèche d’Or, le 11). Cette clique d’Annecy (sept garçons et filles entre… 14 et 25 ans) reprend les choses où l’a laissé l’antifolk de la fin des année 90, dans une révérence croisée à Moldy Peaches et Herman Düne, avec un zeste de Cocoon. Frais et agréable. Et en plus, ils ont le sens du pseudo (Howard Hughes, Billy Jet Pilot, Leo Bear Creek, on en reparle). La veille à la Maroquinerie, l’Anglaise Amy May alias Paris Motel, auteur à l’automne de l’étrange « In The Salpêtrière », fera dans la joliesse pop avec flûtes, hautbois, cor anglais et trompettes, ressuscitant les oubliés Shelleyan Orphan. Vous sifflotez à tout propos « Young Folks » depuis deux ans et vous n’en pouvez plus ? Peter Moren de Peter, Bjorn and John est à la Flèche d’Or le 13 avec Tobias Froberg. Demandez-lui de changer de disque ! Paris Motel – « After Wanda », live :
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