11e edition du festival Sonic Protest du 2 au 12 avril 2015 à Paris et en région parisienne et dans 17 villes.
Infos et réservations sur www.sonicprotest.com
Deux places à gagner par soirée pour le ciné-concert « We Have An Anchor » au 104 jeudi 2 et vendredi 3 avril en envoyant un joli mail à info@poptronics.fr.
Ouverture coup de poing du festival le 02/04, avec le ciné-concert autour de « We Have An Anchor » de Jem Cohen, mis en son par la crème du label Constellation et du post-rock anglo-saxon. © DR
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Tous les sons sont au Sonic Protest 2015
Du bruit, des furieux, du folk tordu, de l’électro chaabi, de la noise, de la techno industrielle… toutes les couleurs des musiques expérimentales se retrouvent au Sonic Protest 2015. Pour sa 11e édition, le festival reste fidèle à sa ligne : proposer une alternative au tout-venant musical, en multipliant croisements et expériences pendant dix jours – et dans vingt villes ! Autant dire qu’il est bien difficile de choisir dans une programmation roborative qui multiplie, soirée après soirée, les curiosités et les propositions inédites. Sélection express. Ça attaque fort dès l’entame du festival avec un ciné-concert au casting rutilant (104, 02-03/04). Pour présenter son nouveau film « We Have An Anchor » en première européenne, le cinéaste américain culte Jem Cohen (« Instrument ») sera entouré de sept musiciens et pas des moindres : Guy Picciotto de Fugazi, Efrim Manuel Menuck et Sophie Trudeau de Godspeed You ! Black Emperor (pour ceux qui les auront ratés ce mercredi), Jessica Moss d’A Silver Mt. Zion, Jim White de Dirty Three, T. Griffin de The Quavers et Mira Billotte de White Magic. Soit la crème de la scène post-punk et post-rock défendue régulièrement ici même qui habillera une dérive sur la côte canadienne de Nouvelle-Ecosse. Pour que vous ne ratiez pas ces soirées événements, poptronics vous offre deux places par soir (envoyez un joli mail à info@poptronics.fr). Jem Cohen – « We Have An Anchor » (2015) : Première européenne aussi du côté de la Halle Bouchoule à Montreuil, avec « Science of Superstition », l’expo de l’artiste sonore Tetsuya Umeda (05-12/04). Une proposition low-tech à base d’objets du quotidien (conserves, récipients en plastique ou en verre, canettes…), d’eau et de feu pour rendre sonore ce qui ne l’est pas, que le Japonais, 35 ans, inaugurera d’une performance dimanche. Tetsuya Umeda – « At the moment of being » à la South Gallery de Londres (2013) : Comme à chaque édition, Sonic Protest convoque une palanquée de figures tutélaires qu’on recommande de voir (ou revoir) : les mythes vivants (et allemands) F.M. Einheit, percussionniste ahurissant des belles années d’Einstürzende Neubauten, et Casper Brötzmann, maître des distorsions de guitare (Le Générateur, 11/04) ; Charlemagne Palestine, qu’on ne présente plus, associé au Toulousain Mondkopf pour un nouveau live après une première association dans la carrière du Normandoux en 2012 (Eglise Saint-Merry, 08/04) ; l’impayable Phil Minton, 75 ans au compteur, avec son Feral Choir, qui accueillera pour l’occasion Les Harry’s, un groupe de six autistes de l’hôpital de jour d’Antony, soit une chorale d’une quarantaine de personnes ! (Eglise Saint-Merry, 08/04) ; le maître DIY du Meccano Pierre Bastien s’associera lui à notre légende nationale du folk psychédélique Emmanuelle Parrenin dans le projet Motus (Eglise Saint-Merry, 09/04). Motus (Emmanuelle Parrenin et Pierre Bastien) au théâtre Berthelot de Montreuil (2014) : Mais l’événement au rayon vétérans sera la venue, pour la première fois à Paris, d’Esplendor Geométrico. En activité depuis plus de trente ans, ce trio espagnol est l’un des pionniers (méconnus) des musiques industrielles. Précurseur de l’EBM avec un son alliant crépitements électroniques et percussions industrielles, Esplendor Geométrico est tenu pour l’une des influences majeures d’artistes comme Autechre ou Pan Sonic. On peut se faire une idée de ses prestations live brutales par ici (Centre Barbara FGO, 04/04). Toujours pour soigner ses oreilles, signalons la venue de No Balls, totem noise suédois fondé par de sérieux loulous (un membre de Brainbombs, deux de Noxagt et un d’Anal Babes), dont le mur de son peut exploser en rock garage, en dub ou en moments totalement destructurés si l’on en croit leurs prestations visibles en ligne. Car on n’en sait pas bien plus : c’est leur première venue en France (Le Chinois, à Montreuil, 12/04 à 20h). Phil Minton’s Feral Choir – live à Melbourne (2011) : On pourra aussi en prendre littéralement plein les yeux avec la performance stroboscopée de Ryan Jordan (Centre Barbara FGO, 04/04) ou danser sur le 8bit oriental d’Islam Chipsy (Le Générateur, 10/04), le phénomène égyptien de l’électro chaabi qui a rythmé l’occupation de la place Tahrir (« Libération » raconte tout ici). Islam Chipsy live au D-Caf, Le Caire (2014) : Mais surtout, on ira se nettoyer les oreilles du néofolk abêtissant qu’on entend partout en filant voir Richard Dawson (Eglise Saint-Merry, 09/04). En scène depuis 2007, le Britannique a littéralement sidéré en sortant « Nothing Important » l’an dernier. C’est tout le contraire : cet album important recèle quatre titres spectaculaires qui lui ont valu la couverture de « The Wire » et d’être salué comme le Captain Beefheart anglais par « The Guardian ». La faute à ce folk déconstruit à l’extrême, cousin sauvage de Michael Gira ou de Sun City Girls. Dawson préfère, lui, parler de « musique rituelle communautaire ». Un bon résumé finalement de ce qui pourrait faire le lien entre les invités du Sonic Protest 2015. Richard Dawson – « The Vile Stuff » (2014) :
Feu le sorcier de la musique concrète Pierre Henry
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