Cinémabrut, festival de cinéma indépendant du 23 au 25/05 à Mouans-Sartoux (06).
Soirée d’ouverture le 23 avec concerts, VJ, DJ, de 22h à 5h avec The Micronauts, Dirty Important Person... (14 euros).
« Mouthface », clip d’Antonin de Bemels, sur « On the floor » de Michael Fakesch. © DR
< 23'05'08 >
Cinémabrut : faut reconnaître, c’est du brutal !

« L’industrie du cinéma est la même que celle du yaourt, c’est désolant ! » Pascal Cadéré, commissaire du festival Cinémabrut, annonce la couleur : pendant que Cannes crépite sous les flashs et les paillettes, un petit festival contre-attaque, du haut de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, à 8 kilomètres de la Croisette. Dès ce soir et durant tout le week-end, « ces autonomistes du cinéma indépendant » braquent leurs projecteurs sur des films autofinancés, produits hors des circuits traditionnels. « Les films bruts n’existent pas en réaction à quelque chose mais naissent d’eux-mêmes. On met en avant la culture autoproduite », explique Pascal Cadéré.

Outre la présence du Canada comme invité d’honneur, avec le collectif d’artistes vidéo montréalais Moment Factory, qui montrera « 99¢ Dreams », un docu-fiction carnet de voyages sur les traces de 8 jeunes rêveurs (vendredi soir), et deux sélections « Minute Moment », compilation de films de 60 secondes, Cinémabrut alignera documentaires, films érotiques, séries d’animation, courts et longs métrages, fictions et clips. « Des films pour la quasi-totalité inexistants sur grand écran. La recherche par le biais d’Internet et notre appel aux films nous assurent une sélection éclectique unique », assure Pascal Cadéré.

A ne pas manquer, « Mouthface » le clip mordant et défiguré d’Antonin de Bemels, « Life 2.0 », déambulation chrono-connectée d’Emmanuel Quéau, le docu-fiction « Hollywood superstar : la bio non-autorisée de Mr Ferraille », premier film de la bande BD des Requins Marteaux, et la sélection des derniers films d’animation cafardeux de Raoul Sinier. A noter, hors compétition, une programmation 100% Dailymotion où l’on pourra revoir ses classiques : notamment Beirut et son « From The Flying Club Cup » filmé par la Blogothèque, la séquence motion design « Creative Space » de Vj Sigma 6 ou encore « The Original Human Space Invaders », un des jeux vidéo en chair et en os de Not so Noisy. A Cinémabrut, point de palme d’or, mais un « brutal d’art ». La remise des prix, c’est dimanche.

Le très énervé « Mouthface », d’Antonin de Bemels :



« Brain Kitchen », l’animation triturée du cerveau de Raoul Sinier :



« The Original Human Space Invaders » par Not so Noisy, qui fait toujours son petit effet :

valérie nescop 

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