« Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de Ziggy Stardust… », spectacle performance de Renaud Cojo, avec Laurent Potreau, Eliott Stardust, Romain Finart, les 5, 6, 7, 9 et 10 mars à 20h30, au Carré des Jalles, place de la République, Saint-Médard-en-Jalles (33). Résas : 05.57.93.18.93 ou en ligne ici et là, 16,70€.
Renaud Stardust, le double Ziggy-esque de Renaud Cojo pour la performance à suivre cette semaine à Saint-Médard-en-Jalles « Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de Ziggy Stardust ». © DR
< 03'03'09 >
Double je autour de Ziggy Stardust
(Saint-Médard-en-Jalles, envoyée spéciale) Un spectacle qui s’appelle « Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de Ziggy Stardust… », forcément, ça intrigue. Pour en savoir plus, direction Saint-Médard-en-Jalles, à la frontière du Médoc, dans le Sud-Ouest, pour rencontrer l’artiste à l’origine de cette création, Renaud Cojo, le « doux recteur artistique » et fondateur de la compagnie Ouvre le Chien. Bande annonce de la performance Cojo/Ziggy Stardust : Renaud Cojo, artiste associé au Carré des Jalles, le centre culturel local, accueille le visiteur dans son bureau qui trône au fond du hall, une grande boîte rouge et jaune de quatre mètres cube, où une grande baie vitrée permet aux visiteurs d’admirer le Génie (sans frotter) au travail... Cet espace qu’il appelle le « coffret Saint-Médor » ou la « TeKniche » est un « vrai bureau de travail, où naissent les projets » ». Avec son étiquette « Renaud Godo » bien positionnée au centre de la table, elle-même entourée de multiples objets (livres, pots de crayons, maillot de foot, affiches et autres curiosités), l’atypique bureau atteste de deux ans de présence passés en résidence. « L’expérience de cette performance travaille autour de la notion de schizophrénie. Quand on pose un geste artistique, quel qu’il soit d’ailleurs, le chemin créatif passe à un moment par un dédoublement de la personnalité », explique Renaud Cojo. La figure convoquée de Ziggy Stardust prend sens. Au cœur des années 70, David Bowie n’a pas été loin de perdre la raison dans les filets du personnage androgyne au maquillage extrême, à la limite du surréalisme, qu’il avait lui-même créé. Cette expérience du double, Renaud Cojo la travaille depuis plus d’un an. Pour s’imprégner de cette sensation schizophrénique, il s’est lui-même transformé en Ziggy Stardust. Il a d’abord trimballé son faux double, équipé d’une caméra cachée, sur le canapé d’un psy. Il s’est également littéralement incrusté au concert des Stooges à Angoulême l’été dernier, histoire de refaire sur scène le discours d’adieu de Ziggy face aux 15.000 spectateurs présents : « Là, je me suis fait virer ! » Au-delà du burlesque, c’est le même fil conducteur qui découle de ses expériences : « Je me suis intéressé à des gens qui ont une vie tout a fait rangée mais qui ont rêvé de l’accomplissement d’un double à travers Ziggy Stardust. » Sur YouTube ou DailyMotion, en effet, ils sont des centaines à offrir leur interprétation du personnage de Bowie. Au hasard des rencontres, certains vont même intégrer le projet. Comme « Eliott Stardust », trouvé sur YouTube, témoignage vivant du phénomène, qui joue la musique de Ziggy Stardust « live ». Laurent Potreau, lui, faisait des lectures publiques de textes de Jung et du psychanalyste américain Harold Searles... Une création autour du dédoublement, de la frontière avec la folie, que Renaud Cojo a déjà explorée dans le passé : en 1992, il montait « Les Taxidermistes », « écrit collectivement par un groupe de déficients mentaux », autour de la bestialité. De cette fascination pour le fasciné découle un dispositif scénique ouvert, hybride, entre musique, vidéo, projection et performance : « Le projet est bâti de ces rencontres où d’un coup émerge une espèce de corps physique qui est à la fois le mien, celui de Romain, celui de Laurent et celui d’Eliott, dans un dispositif assez organique, avec une cabine téléphonique centrale qui donne à voir un sens pluriel au propos. » Sur scène, une table et une lampe de chirurgien témoignent de la construction corporelle et intime qui s’opère dans l’incarnation du double. En attendant de vérifier si « je est un autre », sur le chemin du retour, Ziggy Stardust s’insinue en moi et je me surprends à fredonner : « There’s a starrrrrrrrrr, Maaaaaaaaaan, Waiting in the Sky… »
< 1 >
commentaire
écrit le < 04'03'09 > par <
phymenos jat hotmail.fr
>
Enfin un vrai hommage à Bowie/Ziggy ? Cette performance sera t’elle visible à Paris ??????
Papillote à la japonaise, spéciale festival d’Annecy
Il est plus que temps d’« Exploser le plafond » Cybernétique en papillotes PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée L’émoi EMA “Good Bye Schlöndorff” mixe multimédia, guerre et cinéma pour Banlieues bleues L’onde Bowie L’art d’éditer l’esprit libre avec do.doc Hey ho hey ho, je chante au boulot |