Débat et polémiques autour de « Grand Theft Auto IV », « GTA IV » pour les intimes, jeu pour PS3 et XBox sorti le 28/04 à minuit aux Etats-Unis et en France chez Take-Two (environ 65 euros).
« GTA IV », sorti le 28 avril et lancé comme un blockbuster hollywoodien, relance le débat sur la violence des jeux.© DR
< 30'04'08 >
« GTA IV », dur d’être un héros

Avant même d’avoir pu y jouer, difficile de ne pas déjà avoir une opinion sur « Grand Theft Auto IV », dernière livraison de la série cultissime développée par Rockstar Games, où le joueur incarne un réfugié d’Europe de l’Est qui débarque à « Liberty City » (représentation étonnamment réaliste de New York), prêt à tout pour vivre son rêve américain.

Sexe, violence, incivilités à gogo, morale plus que douteuse, courses-poursuites avec la police… A priori, rien n’a été oublié pour affoler les radars des défenseurs des bonnes mœurs du monde entier… Une technique marketing comme une autre ? A Chicago, la publicité pour le jeu a été retirée des bus de la ville après qu’un reportage de la chaîne Fox News s’en est indigné... Plus irréel encore, l’avocat américain Jack Thompson, habitué des combats anti-jeux vidéo, s’est fendu d’une lettre à la mère du président de Take Two, l’éditeur de « GTA IV », pour l’accuser en substance d’avoir élevé son fils à la manière des jeunesses hitlériennes...

En France, si certains médias généralistes comme « Libération » ont pointé le phénomène de société (la série des GTA s’est déjà écoulée à 66 millions d’exemplaires dans le monde), en proposant notamment une longue interview de Dan Houser (l’un des deux frères auteur de la série), d’autres relançaient le débat convenu sur la violence engendrée par les jeux vidéo. Dans son 20h du 29 avril, France 2 osait même un périlleux rapprochement entre la violence de « GTA IV » et l’addiction aux jeux de rôle massivement multijoueurs comme « World of Warcraft ».

A contre-courant de ces idées alarmistes, un livre co-écrit par deux chercheurs américains, Lawrence Kutner et Cheryl K. Olson, « Grand Theft Childhood, the surprising truth about violent video games » (qui vient de paraître aux Etats-Unis), disculpe les jeux vidéo en s’appuyant sur une enquête de fond auprès de joueurs adolescents, commandée par le département de la Justice américain. « GTA » se trouve aussi au cœur d’un débat sur la classification des jeux vidéo en Europe : pour l’heure, « GTA IV » est assez hypocritement interdit aux mineurs... qu’on imagine mal faire l’impasse sur ce must-have.

Pendant ce temps, Rockstar Games n’a pas trop à s’inquiéter pour ses ventes, malgré l’apparition d’une version piratée du jeu sur les réseaux peer-to-peer depuis quelques jours : les analystes estiment que 6 à 9 millions d’exemplaires (payants) de « GTA IV » devraient être vendus cette première semaine.

Une bande-annonce de « Grand Theft Auto IV » :



La même, disséquée par Game Videos presque image par image, pour montrer l’humour et le sens du détail du jeu :

mathias cena 

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