MIDI festival, 4e édition, avec les concerts de Girls, Hifiklub & Robert Aron, Why ?, James Chance (le 25/07), Lawrence Arabia, High Places, Anoraak, YACHT, Glass Candy (le 26/07), A Sunny Day in Glasgow, So So Modern, Team Ghost, Zombie Zombie (le 27/07), Villa Noailles, Hyères (83). Entrée de 8 à 12€ par soir, pass trois jours de 20 à 28€, pass deux jours de 15 à 20€.
Le hip-hop en pull-over de Why ? le 25/07 au Midi festival. © Jacob Hand
< 25'07'08 >
Les démons pop du Midi festival

Poptronics est en goguette cet été, avec pour obsession d’éviter les festivals mastoc et le tourisme culturel de masse. Après le Mimi, la Garden Nef Party ou le Bridge festival, voici le 4e Midi festival, dans l’un des écrins de la côte varoise, la Villa Noailles sur les hauteurs de Hyères. Trois soirées sur les pelouses de ce joyau architectural transformé en centre d’art et de création, devant une sélection pointue qui naviguera en eaux noisy et hip-hop/folk en zigzag avec la touche culte qui amène un peu de fond, on dit youpi.

La vraie tête d’affiche du Midi 2008, c’est Why ? dès ce soir, le groupe californien mené par le touche-à-tout Yoni Wolf et auteur d’une poignée d’albums pour le label Anticon. On a connu plusieurs Why ? : sur « Oaklandazulasylum » (2003), le trio accouchait d’un hip-hop bricolé qui doublait le Beck des débuts sur sa gauche ; sur « Elephant Eyelash » (2005), le flow se faisait plus dur et les instrumentations encore plus aventureuses, mais c’est avec le récent « Alopecia » que le gang a réussi son affaire : 14 morceaux qui convoquent sans complexe l’esprit de John Fante (les plis de l’Amérique) et des défunts Grandaddy (les grands espaces) pour l’un des meilleurs albums de 2008, pas moins, qui invente le hip-folk en coton.

« The Hollows », Why ?, live en mars à Baton Rouge :



On se réjouit aussi de revoir demain le zébulon YACHT et sa pop multimédia, mais le Midi sera surtout l’occasion de découvrir quelques groupes en montée de buzz, à commencer par A Sunny Day in Glasgow. Certes, le retour de My Bloody Valentine refait parler de la scène shoegazing de la fin des années 80, mais ce groupe de Philadelphie enfonce le clou des références (Cocteau Twins ou Lush) pour un résultat parfois très perso et évidemment éthéré (cf le tube indie « A mundane phonecall to Jack Parsons »). On connaissait James Milne comme bassiste d’Okkervil River, le voilà maintenant avec son projet solo, Lawrence Arabia et autant le dire tout de suite, on est tombé en amour pour la chanson « The Mistery Lair », petit chef-d’œuvre de pop ciselée.

« A Mundane Phonecall to Jack Parsons », A Sunny Day in Glasgow :



Enfin le Midi offrira une séance de rattrapage pour qui n’aurait jamais vu le héros post-punk James Chance tenter encore ses Contorsions, la néo-disco sous Prozak de Glass Candy ou le barnum analogique de Zombie Zombie. Le duo parisien sous influence Silver Apples s’est certes planté sur son album mais ses embardées scéniques donnent souvent des envies de danse à la Tryphon Tournesol.

benoît hické 

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