Michael Jackson, Bad au paradis pop et Dangerous jusqu’au bout
C’est un raz-de-marée. La mort de Michael Jackson jeudi soir, annoncée en ligne, a mis le Web sens dessus dessous. Le « King Of Pop », plus gros vendeur de disque de tous les temps (750 millions d’albums, sans compter les innombrables version pirates qui circulent), meurt en même temps que le disque. Mais sa mort annoncerait-elle celle de la télévision ? Sur les écrans du monde entier se sont succédé stars, demi-people et politiques réagissant à chaud à cette disparition laissant fans et curieux sur leur faim. Jusqu’à Edouard Balladur ! « On a entendu, à mon goût, beaucoup trop de commentaires. J’aimerais revoir quelques moonwalks. » Pourquoi ne pas carrément t’y mettre Edouard ? Pour voir et entendre l’idole, débattre du personnage, parfois au lance-flammes, et suivre minute par minute les tribulations du cadavre via Youtube et les sites d’info en ligne, la foule déçue de la couverture télé s’est donc ruée en ligne. Rien qu’en Europe, le trafic sur les sites d’information vendredi était de 26% supérieur à la moyenne, selon les statistiques d’Akamai. Et on a frôlé l’explosion des mastodontes du réseau : submergé de requêtes, Google a cru une attaque monstre de ses serveurs, Wikipédia a vacillé sous les demandes de modifications de la page Michael Jackson, Twitter aussi, avec un afflux de pas moins de 5.000 messages par minute (100.000 posts par heure dans la nuit de jeudi à vendredi). Facebook, Yahoo, AOL, CNN ou CBSNews.com (dont le trafic a été multiplié par cinq) ont également prié pour éviter le crash. Sans parler de MusicMe ou Deezer, où l’on peut écouter de la musique gratuitement, littéralement pris d’assaut. Plus fort encore que l’élection d’Obama ! « Bambi est mort » titrait « Libération » samedi, dans le flot de numéros spéciaux qui ont submergé les kiosques. Le héros de Disney qui a vu sa mère mourir était devenu indissociable du personnage Jackson. Accusé de pédophilie par deux fois mais jamais condamné, Michael se disait homme-enfant, plus à l’aise dans la compagnie des bambins que des adultes. Le personnage restera associé à son ranch féérique de Neverland, véritable parc d’attraction kitsch qu’il s’était offert à la fin des années 80, au temps de sa splendeur. En parcourant le catalogue de la vente aux enchères prévue en avril dernier mais finalement annulée (1.400 objets, meubles, costumes et bijoux !), on découvre l’univers intime de la star, l’occasion d’un fascinant inventaire. Dans le parc, des statues néo-classiques et des bronzes représentant des enfants, dans le ranch, une collection d’épées, une sculpture monumentale de Cendrillon arrivant au bal dans un carrosse, mais aussi des flippers (The Simpson, Star Trek, X-Men), des bornes d’arcade (Jurassic Park, des jeux de F1 !) et des statues grandeur nature de Batman, Spiderman et Superman, voire de Dark Vador (en Lego celle-là). Sans oublier les personnages de Tex Avery, Disney (Mickey, Blanche Neige, Pinocchio et évidemment Peter Pan), les maisons de poupées, les boîtes à musique, chevaux de bois et trains électriques, ou encore des dizaines de voitures à pédales ou à moteur (on vendait aussi ses Rolls et Cadillac et même un véritable camion de pompiers). Comme le note Guillaume-en-Egypte, le chat-pigiste de Poptronics, Michael Jackson ne sera sans doute pas dépaysé au milieu des angelots. Les ciseaux qui servent de mains à Johnny Depp dans « Edouard aux Mains d’argent » ont également échoué là, sans oublier bien sûr, les costumes de strass, les bijoux et les couronnes et toute une série de statues et tableaux kitchissimes le représentant (en roi, en armure, entouré d’enfants). Michael Jackson ne prenait manifestement pas le titre de King Of Pop à la légère. < 2 >
commentaires
écrit le < 29'06'09 > par <
yongbook qx5 live.fr
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Mais où est le Rosebud de son enfance dans ce Xanadu du kitsh ? Justement, il n’y en avait pas et c’était bien son problème.
écrit le < 30'06'09 > par <
jn LpA geolocator.lu
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Il était son propre Rosebud. À l’âge où les enfants regardent les dessins animés, il était un personnage de dessin animé. À l’âge où les enfants vont à l’école, il faisait du porte-à-porte le matin pour les témoins de Jéhovah avec se mère et il chantait dans des boites de strip tease le soir. Personnage éminemment tragique.
L’exemplaire Claude Closky
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