Nemo 08, expérimentations et nouvelles images, du 10 au 13/04 à l’Elysées Biarritz (Paris 8e), du 15 au 20/04 à la Bellevilloise (Paris 20e), du 16 au 19/04 au Cube (Issy-les-Moulineaux), entrée libre dans la limite des places disponibles. Et du 7 au 11/05 à Elektra (Montréal).
Flow, la vidéo réalisée par l’autrichienne Lia sur l’album de Vitor Joaquin, à voir dans les Panoramas, programes courts éclectiques du Nemo 08. ©DR
< 10'04'08 >
Pour ses dix ans, Nemo éclaté mais Nemo reloadé

Pour suivre la dixième édition du festival Nemo, mieux vaut se munir d’un calendrier et d’une carte. Certes, la Mecque des images hybrides et des expérimentations audiovisuelles continue de proposer son cocktail de courts métrages qui sollicitent à fond la rétine et revient pour ses dix ans à une programmation « live cinéma » bienvenue (on se plaignait l’an passé d’une édition riquiqui). N’empêche que le Forum des images (qui abritait le festival) n’a pas rouvert ses portes et que Nemo prend le pli d’une itinérance un poil forcée.

A l’Elysées Biarritz donc, la partie cinéma des panoramas internationaux, impeccable programmation de courts tous genres confondus, pour peu qu’ils soient extrêmes, agrémentée de quelques performances AV (dont l’expérimental en diable « Barcode Live » du cinéaste néeerlandais Adriaan Lokman, le 12/04, ou Blindscape de Scanner alias Robin Rimbaud, avec les visuels de TeZ, le 13/04). A la Bellevilloise, les installations multimédias, où l’on retrouvera notamment dans une présentation allégée le « World Skin » de Maurice Benayoun, pièce « historique » des nouveaux médias, qui date de 1998 et avait été conçu pour le Cave de l’Ars Electronica, à Linz, en Autriche, un environnement immersif 3D resté confidentiel. Et au Cube d’Issy-les-Moulineaux, cinéma et performances, avec notamment le grand retour des Rechenzentrum pour un live audiovisuel intitulé « Silence » (le 19/04). Pour transformer la contrainte en quelque chose de plus positif, Nemo s’associe cette année au festival Elektra de Montréal pour présenter l’installation produite par Arcadi, la structure d’aide à la création de la région Ile-de-France, signée Vincent Elka, « Sho(u)t » (dont poptronics a déjà parlé).

Pour entamer cette dixième édition, placée sous le signe de « l’abattage de régulation du multimédia » en France (selon les mots de Gilles Alvarez, directeur artistique de Nemo), ce jeudi (sur invit’ uniquement mais tout le reste du festival est en entrée libre, fait suffisamment rare pour être souligné), un florilège des panoramas et les performances du Japonais Ryoichi Kurokawa et le set attendu d’Apparat (l’Allemand surdoué de l’électronique Sasha Ring), accompagné des visuels du collectif berlinois Transforma (dont on nous promet qu’ils passent à la couleur…..).

Pour plonger yeux grand ouverts dans un bain électro-cinématique, et jouir aussi bien de la 3D pour les « kids » (type Al Dente), que de l’électro-pointu (« Flow » de Lia), du post-graff japonais (« PikaPika », primé à Clermont), ou de l’artistique (« Marie » de Pascal Lièvre,, « Plot Point » de Nicolas Provost), et enfin du clip délire (« Tonto », de Battles, réalisé par UVA ou encore « Ankle Injury » de Fujiya et Miyagi par Wade Schotter). On y revient.

Deux amuse-gueules en prime :

Bande-annonce du court « I met the Walrus » de Josh Raskin :



Extrait de la performance Blindscape de Scanner sur des visuels de Tez :

annick rivoire 

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