Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Matt Ward creuse son sillon (guitare en bois et songwriting de haut vol) ce soir au Café de la Danse. © DR
< 26'02'09 >
Sortez ! Vous êtes sur la bonne piste
Vous n’êtes pas sur les pentes des Alpes ou sur une barricade en Guadeloupe ? Passez votre énergie dans les quelques concerts qui se profilent, en attendant la manif du 19 mars. Et ayez une pensée pour Bashung, attendu sur la scène du Grand Rex les 2 et 3 mars, qui vient d’annuler plusieurs dates de sa tournée pour raison de santé. Décidément, on n’aime pas le crabe... A ne pas manquer Grosse bousculade ce soir, avec trois des concerts les plus attendus de la quinzaine. Il va falloir trancher. On commence avec Ray LaMontagne, auteur de ce qui pourrait être le meilleur album soul de l’an dernier, « Gossip In The Rain » (à écouter ici). Bizarrement passé inaperçu, le troisième opus de cet Américain barbu (repéré jadis en première partie parisienne de Smog, à une époque où il n’osait pas lever la tête de ses compositions glaçantes, repliées sur elles-mêmes) annonçait pourtant un changement de braquet radical : Ray a mué en soulman et pioche avec ambition dans les gorges profondes de Van The Man (Morrison) et dans le Philly sound onctueux. On en redemande (Alhambra, le 26/02). Air connu depuis les Klaxons : l’Angleterre bouillonne d’un son alliant la puissance rock à l’électronique. De Late Of The Pier à Friendly Fires, ce sillon électro-rock est aujourd’hui le mieux travaillé dans les sous-préfectures, loin de la hype londonienne. Les quatre Friendly Fires ont conçu leur premier album chez eux, à St Albans dans le Hertfordshire, seuls, sans producteur hormis sur le tubesque « Jump in The Pool ». Ces Chk Chk Chk ( !!!) britanniques, à peine sortis de l’adolescence sont fascinés par les sonorités vintages des années 80. Fans de house (ils reprennent l’historique « Your Love » de Frankie Knuckles !) et menés par un chanteur qui renverse les filles, ils ne sont pas le renouveau du rock anglais mais remplissent leur office festif sans prise de tête et avec panache, tout au plaisir de la danse (Maroquinerie, le 26/02). Friendly Fires - « On Board » (clip réalisé par O. W. L. S., George Mellor et Hugh Frost) : Mine de rien, Matt Ward est sur la brèche depuis bientôt dix ans. Remarqué en 2000 par Howe Gelb (album « Duet For Guitars #2 »), ce compagnon de route de Conor Oberst a sorti une paire d’albums importants au mitan des années 2000 (« Transfiguration Of Vincent » et surtout « Transistor Radio »), sortes de prototypes de ce que pourrait être la country post-Will Oldham. Il vient de publier « Hold Time », son sixième album, qui n’annonce certes pas de révolution copernicienne dans les chansons à guitare mais permet à l’Américain de mériter ses galons de songwriter talentueux. Alain Bashung, toujours lui, ne s’y trompait pas en l’invitant l’an dernier à la Cité de la Musique pour sa carte blanche (Café de la Danse, le 26/02). I Am Kloot (soit « Je suis couille » en néerlandais approximatif) aurait pu devenir un groupe important il y a dix ans, avec notamment « Natural History » et ses comptines acides. Mais il est des destins contrariés, comme celui d’un autre groupe lettré pratiquant l’ironie et le désenchantement, The Auteurs (quelqu’un a vu Luke Haines ?). A défaut de succès public, le Mancunien John Bramwell trousse toujours de splendides ballades au souffle dylanien. La douce Josephine Foster assurera la première partie (Maroquinerie, le 05/03). I Am Kloot live au Paradiso à Amsterdam (octobre 2008) :
Les valeurs sûres 26/02 : Joëlle Léandre et Jean-Luc Cappozzo aux Instants Chavirés. Les nouvelles têtes 26/02 : Think Twice au Glaz’art.
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