Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Rock, électro plus une furieuse envie de bouger : Gang Gang Dance au Point Ephémère le 20. © DR
< 12'02'09 >
Sortez ! Ça bouge, et pas que dans la rue
Février est une course de fond, et pas seulement sous les banderoles. Sur le front des concerts, ça déborde, avec notamment un quartet de festivals, alors même qu’on commence à parler d’une possible crise du live (trop de concerts et billets trop chers) et que certaines salles sont d’ores et déjà menacées, comme le Cabaret Electric au Havre (pétition de soutien à signer ici ou par mail). Incontournables La quinzaine qui s’ouvre voit le retour des festivals avec quatre rendez-vous assez inratables. A Paris débute ce soir le Festival Super (jusqu’au 16), les deux pieds dans les musiques indépendantes, avec notamment Handsome Furs, side-project de Dan Boeckner de Wolf Parade (Point Ephémère, le 12), le folk piano piano d’Essie Jain (Point Ephémère, le 16) et une soirée 8 bit avec entre autres Dat Politics (Social Club, le 13). On enchaîne avec Les Nuits de l’Alligator, quatrièmes du nom, dédiées au blues sous toutes ses formes et transgressions. A Paris et dans huit villes de province (du 13 au 28, à Marseille, Orléans, Clermont, Tulle, Feyzin…), on pourra voir notre chouchou Emily Jane White, Mariee Sioux, O’Death, les très attendus Jim Jones Revue (jusqu’à faire trembler Jon Spencer ?), le Vetiver d’Andy Cabic ou encore Women. Jim Jones Revue - « Rock’n’Roll Psychosis » Generiq sillonnera l’Est de la France du 12 au 22, festival gargantuesque avec près de 70 artistes. A surveiller : les nouveaux venus hip-hop N.A.S.A et Orelsan (hip-hop), le duo branché John and Jehn, la pop versant M.I.A. de Thecocknbullkid ou électro-synthétique de We Have Band. Enfin, Saint-Malo met sa Route du rock à l’heure d’hiver du 20 au 22. Une programmation sans faille de quinze artistes, parmi lesquels Archie Bronson Outfit, Chairlift, Women encore, NLF3, Jeremy Jay ou Gang Gang Dance. A noter, un final à la Chapelle Saint-Sauveur avec Elysian Fields le 22 (et le 25 à Pleyel, sur l’invitation de John Zorn). A ne pas rater Ce soir, un collectif de joyeux zozos (comprenant notamment un membre de Dragibus), L’autopsie a révélé que la mort était due à l’autopsie, investira les Instants Chavirés « pour leur projet bisannuel et transatlantique de mesmérisation collective transatlantic shamaoise et de musique acouscousmatique ». Entre blague potache et performance noise.
Alternative plus douce, ce soir : la frangine de cœur d’Alela Diane (elles ont en commun des histoires de filles, de vent et de sable), Mariee Sioux, enchantera l’Alhambra (nouvel album « Faces in the Rocks ») avec son folk des grands espaces. Demain, soirée « En attendant Les femmes s’en mêlent » (le festival aura lieu du 15 au 30/4) au Point Ephémère, avec Battant. Le désormais trio de l’East End défendra son premier album, « No Head », exercice convaincant de rock électronique aux idées larges et à la production rêche (on y revient), après la prestation des New-Yorkaises Vivian Girls, annoncées comme la relève rrriot girl que tout le monde attend (à vérifier in situ). Jusqu’à Jeremy Jay : le dandy californien qui monte nous confiait récemment qu’il les adore, lui dont l’univers est pourtant très éloigné des guitares rugissantes. Le truc de ce jeune singer-songwriter francophile (il révère Françoise Hardy et Serge Gainsbourg), c’est plutôt les synthés eighties et les guitares rachitiques. Après « A Place Where We Could Go » et une poignée d’EP’s l’an dernier, Jay sort d’ici quelques semaines un magnifique deuxième album baptisé « Slow Dance ». Influencé par Joy Division comme Bob Dylan, le disco ou le rock millésimé de Buddy Holly, Jay fait du neuf avec du vieux. On cède à ses ritournelles assez intemporelles (Point Ephémère, le 19). Le 19 toujours, ce sera le grand retour du duo Plaid au Batofar, pour le dixième anniversaire de ce lieu précurseur. Les Britanniques sont les pionniers d’une musique électronique visuelle et onirique, développée notamment avec l’artiste Bob Jaroc. Ed Handley et Andy Turner ont pris le temps de peaufiner un nouveau live A/V et feront d’ailleurs partie des festivités organisées pour les 20 ans du label Warp, ce printemps à Paris, Londres, New York et Tokyo (on y reviendra). Plaid - « Eyen » : Warp toujours, avec le concert le 20 des survivants new-yorkais Gang Gang Dance au Point Ephémère : leur dernier album « Saint Dymphna » a rendu notre hiver moins gris, avec ses entrelacements de saillies rock et de hip-hop décavé. Le concert du mois haut la main, sur lequel on revient dare-dare. Dans un registre plus intimiste, la copine de Björk et d’Aphex Twin, l’anglo-iranienne Leila tapissera le Café de la Danse (le 23/02) de ses volutes électroniques tout en soupirs et embardées noise. Matt Elliott a un parcours étonnant. Ancien des Flying Saucer Attack, il a fait dans les années 90, sous le pseudonyme Third Eye Foundation, les belles heures de la drum’n’bass britannique. En 2001, après cinq albums, il déménage pour le sud de la France et revoit de fond en comble sa formule. Elliott lâche l’électronique pour la guitare et, en trois albums (le dernier en date, « Failing Songs »), se fait une solide place dans le paysage embouteillé des singer-songwriters, avec des chansons à la mélancolie tenace et toutes de colère rentrée, aux inflexions slaves et hispaniques émaillées de chaos sonores (Café de la danse, le 24). Carton 2008 à quelques encablures de MGMT, les barbus de Seattle Fleet Foxes, que, sans se vanter, poptronics a très tôt repérés, reviennent à Paris par la grande porte (la Cigale, le 25). Leur rock folkisant parsemé d’harmonies vocales donnent envie de se rouler dans l’herbe et de célébrer le retour du soleil. Gang Gang Dance, live au Luminaire, à Londres, août 2006 : Sans oublier... Nouvelles têtes Les revenants
< 3 >
commentaires
écrit le < 13'02'09 > par <
crippledlucifer oQ4 gmail.com
>
Quelques petites rectifications sur Matt Elliott, son dernier album en date est "Howling Songs", sorti l’année dernière. Quant au concert au Café de la Danse du 24/02, il est reporté au 27/05. Keep Rockin’ !
écrit le < 13'02'09 > par <
julie.girard Lv5 poptronics.fr
>
merci d’avoir rectifié le tir !
écrit le < 16'02'09 > par <
matthieu.recarte x3x poptronics.fr
>
Décidément maudit, Gang Gang Dance vient d’annuler sa tournée européenne après un feu dans un club d’Amsterdam qui a anéanti une bonne partie du matériel des Américains. Pour se consoler, on pourra aller au Point éphémère le 17/02 pour un concert d’Au Revoir Simone annoncé à la dernière minute, avec The Konki Duet en première partie.
PopAntivirus#8 Resistencia (2) ou la musique libérée
M.I.A. fait son cinoche en première française au F.A.M.E. L’émoi EMA Captain Beefheart, saisis au cœur Tous les sons sont au Sonic Protest 2015 Sonic Protest 2023, du bruit et des fureteurs Clermont 2020, le court du jour 4 : « Acid Rain », un rêve de rave L’onde Bowie J’écris depuis le bateau qui nous mène à Ilulissat Sortez ! Nurses, Brainstorm, AU, NZCA/Lines, Nuit Ouf #4... |