pop’live, le tour quinzomadaire des concerts et soirées à ne pas rater.
Le duo image/son Gangpol und Mit présente son nouveau live à Paris (Gaîté lyrique, 15/12). © DR
< 08'12'11 >
Sortez ! Gangpol und Mit, Thurston Moore, 48h Infiné, Terminal...
(pop’live) Après le raout des Trans, la moisson est maigre en musiques live, avant quasi fermeture jusqu’à la mi-janvier : pendant qu’on fait gras, les salles de concerts tirent le rideau et seuls les clubs résistent avec des soirées de réveillon toutes plus interchangeables les unes que les autres. On vous a quand même dégoté quelques petites choses à aller entendre. Et du coup, c’est peut-être l’occasion d’aller voir l’expo « Music Covers » (jusqu’au 14 janvier au Point éphémère), qui présente des pochettes de disques revisitées ou inventées par une cinquantaine de dessinateurs, peintres ou écrivains (Ruppert et Mulot, Jochen Gerner, Luz, Placid, Liberatore, Blanquet, Tom de Pekin...) On commence avec deux habitués des scènes parisiennes (Batofar, 08/12). Jozef Van Wissem s’est mis en tête de sortir le luth (baroque et médiéval) de son carcan classique de musique de chambre pour le faire vivre avec son époque. Ouvert aux expérimentations en tous genres, ce Hollandais dialogue depuis une dizaine d’années avec toute une frange de la scène expérimentale (il a entre autres enregistré avec Smegma ou le guitariste Tetuzi Akiyiama), oscillant entre minimalisme mélodique et abstraction répétitive. A la même affiche, un autre amateur de musiques anciennes, Stephan Mathieu, qui, lorsqu’il ne crée pas des installations sonores, navigue entre ambient électroacoustique et classique Renaissance, avec clavecin d’époque... Tout un programme ! Jozef Van Wissem et Gregg Kowalski, live à New York (2011), réal. Damien Calvo : Pour se réveiller un peu, direction le Rex ce week-end (10-11/12) pour 48h Infiné : deux soirées consacrées au label électronique français porté par le succès d’Agoria, son cofondateur. On le retrouvera bien sûr dimanche aux platines, après une soirée introductive avec (entre autres) Francesco Tristano et Rone tous les deux live. En face (Gaîté lyrique, 11/12), on n’a trouvé que Thurston Moore pour rivaliser, même si son concert estival à Villette sonique nous avait laissé sur notre faim. Le guitariste quinqua redevenu célibataire (sa séparation avec Kim Gordon laisse planer le doute sur la survie de Sonic Youth) viendra jouer les chansons douceâtres qu’il réserve à sa carrière solo avec Tall Firs, un groupe formé par d’anciens roadies de Sonic Youth (et clairement sous influence), en première partie. Il reste en famille quand même ! Tall Firs - « So Messed Up », live à Londres (2008) : On retournera sur l’eau pour terminer cette quinzaine d’avant-fêtes (Petit Bain, 16/12), avec la première de Terminal, une soirée placée sous le signe de l’électronique qui va de l’avant. Dans la belle salle de la péniche amarrée sur la Seine, et sous le parrainage de l’ex-Pan Sonic Mika Vainio, dont on vous a déjà beaucoup parlé, place à des créations hybrides, sons et images mêlées. Au programme, les créations éthérées de l’artiste multimédia Tomas Köner, la curieuse performance des Anglais Sculpture, qui projettent des picture discs sur écran, ou encore un drôle d’attelage entre le vieux grigou du bruit Kasper T. Toeplitz et Strom Varx pour une création improvisée en direct. Sculpture, live à Southbank (2011) : On vous en parlait au moment de Scopitone, le duo bordelais Gangpol und Mit vient présenter son nouveau live à Paris (15/12, Gaîté lyrique). On ne résiste pas à vous allécher avec un extrait de leur performance nantaise de l’automne. Gangpol und Mit - « Safety Instructions », live à Scopitone (2011) : Signalons enfin, pour ceux qui l’auraient raté cette année malgré sa résidence au Rex et ses nombreuses sorties dans la capitale, un nouveau DJ-set de l’étoile montante Mondkopf (17/12, Gaîté lyrique), au cœur d’une soirée In Paradisum qui fera le grand écart entre électronique pop et rave. A voir notamment en ouverture, le nouveau live de The Field avant de replonger dans les années 90 avec Regis & Function, deux figures du label DIY Sandwell District, qui perpétue le diptyque white label/anonymat de la techno des origines. Poptronics en a parlé, vous pouvez y aller ! Autres concerts et soirées :
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