Tout ce qu’il ne faut pas rater dans le parc de la Villette lors du week-end gratuit de Villette sonique 2012.
Nguzunguzu, deux producteurs californiens (Daniel Pineda et Asma Maroof) qui œuvrent à la nouvelle sono mondiale. A ne pas rater dimanche, dans le parc de la Villette. © DR
< 26'05'12 >
Villette sonique 2012, le plein de concerts en plein air
Le soleil est réapparu juste à temps pour que les Parisiens puissent profiter à plein de Villette sonique. Bonne nouvelle, abandonnant sa résidence forcée à la Grande Halle, et les « têtes d’affiche » qui vont avec, cette septième édition se veut encore plus en alerte que de coutume. Prenant acte d’une certaine déshérence du rock indé après une bonne décennie d’hégémonie, le festival travaille son sillon punk et l’observation des déviances métal, tout en s’ouvrant à tous les vents électroniques. Et, alors que le disco se meurt malgré sa prétention immortelle (« I will survive » ? « Staying alive » ? Ben non…), propose une programmation à forte résonance électro pointue et hip hop décalé, mêlant vieilles gloires toujours d’attaque et jeunes pousses bien décidées à en découdre. Après l’ouverture hier à la Grande Halle, qui a permis au hipster moyen de faire une mise à jour express des dernières tendances du hip hop (MF Doom, Shabazz Palace…), place au grand défouloir ce week-end dans le parc de la Villette, où le festival reconduit cette si bonne idée de proposer une quinzaine de concerts gratuits, et pas pour autant grand public (ce qui donne chaque année un grand mix des populations dans le parc le plus open source de Paris). La sélection express de Poptronics pour ne rien rater. A repérer ce samedi 26, outre le quartette punk de Seattle The Spits (Cabaret sauvage, 15h50), l’association d’Ariel Pink et du vétéran lo-fi R. Stevie Moore (400 albums bricolés maison au compteur). Aussi azimutés l’un que l’autre, ils se fréquentent depuis une dizaine d’années et joueront leur album « Ku Klux Glam », humblement présenté comme « un “Pet Sounds” sous qualludes » (Jardin des îles, 17h10). R. Stevie Moore & Ariel Pink - « SteviePink Javascript » (2001) : Un peu plus tard, aux revenants Mouse on Mars, pionniers de l’IDM remis en selle par Modeselektor cet hiver après un silence… qui n’avait gêné personne (Prairie Cercle Sud, 18h10), on préfèrera céder à l’électronique certes plus mainstream mais aussi plus fureteuse d’Axel Willner alias The Field, qui invente ce que certains appellent déjà la « post-techno » dans un grand gloubiboulga infusant sa musique répétitive dans le shoegaze et le krautrock (Prairie Cercle Sud, 19h20). On vous recommande aussi d’aller écouter le rare François Kervorkian en début d’après-midi, qui se livrera à Didier Lestrade (Cabaret sauvage, 15h), avant son DJ-set en soirée à la Grande Halle. Eclectisme à l’œuvre de nouveau dimanche 27, avec le retour au premier plan de Mudhoney, grand oublié du grunge malgré des tubes indélébiles (« Touch me I’m sick », « You stupid asshole »…) (Jardin des îles, 16h30). Mudhoney - « Touch me I’m sick » (1989) : Si vous n’avez pas encore croisé Gilb’r et Joakim cette année, c’est que vous ne sortez pas assez ! Rattrapage obligatoire donc avec leur ping-pong en plein soleil (Red Bull Music Academy Stage, 17h). Après le math-rock des Autrichiens Electro Guzzi (Jardin des îles, 18h20), on ira jeter une oreille curieuse aux très attendus Nguzunguzu, soit Daniel Pineda et Asma Maroof, duo de producteurs de Los Angeles hors des formats traditionnels et sensation des dernières Transmusicales de Rennes, qui s’autorise toutes les collisions « melting-pop » (de la UK bass à la cumbia) dans un son dancefloor rafraîchissant (Red Bull Music Academy Stage, 19h30). Nguzunguzu – « Got U » (2011) : Lawrence en vedette, c’est au programme de la première française de « Lawrence of Belgravia » (Grande Halle, 19h), le documentaire que Paul Kelly a consacré à Lawrence, l’ex-leader de Felt et Denim, grande figure de l’ombre de la pop anglaise qui sera présent pour réagir aux questions du public (Grande Halle, 16h30 - attention réservation obligatoire). Bande annonce de « Lawrence of Belgravia », réal. Paul Kelly (2012) :
Villette sonique, qui n’est pas qu’en plein air, se poursuit jusqu’à mercredi. L’occasion de croiser quelques autres grands barrés : les Melvins (samedi, Grande Halle), Chris and Cosey - Chris Carter et Cosey Tutti de Throbbing Gristle - (dimanche, Trabendo) ou nos bien-aimés Dirty Three, de retour après six ans d’absence (mardi, Trabendo), avant clôture avec les lancés Girls qu’on vous présentait il y a déjà trois ans. Sans oublier Plein Soleil, l’association de Krikor et Chloé (samedi, Cabaret sauvage).
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commentaire
écrit le < 26'05'13 > par <
John kQe hotmail.com
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Ça me fatigue déjà tout ces groupes qui se ressemblent et qui font du bruit.....
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