Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Autechre, l’implacable duo de Sheffield, en live au Rex le 19 mars. © DR
< 17'03'08 >
Sortez ! Le meilleur des lives rock, expé, électro, folk
Excessivement dense, la quinzaine revêtira des atours très expérimentaux et bizarroïdes, avec quelques inratables tels The Kills, Pascal Comelade ou Autechre. Sélection à la serpe. Le rock à mort ! Une fois n’est pas coutume, la grosse affiche rock n’est pas réservée aux Parisiens : Gossip et The Kills, accompagnés des gentillets The Blakes et Pete and the Pirates, sont ce soir (17/03) à Lyon, avant l’Olympia demain (18/03, complet) puis Nantes et Lille. On se déplacera surtout pour VV et Hotel : « Midnight Boom », le troisième album des Kills, les installe au panthéon de la sauvagerie rock tout en se découvrant une passion pour le groove. Ceux qui n’y croiraient pas peuvent aller se faire convaincre par ici ou par là. The Kills - « Fried My Little Brains », live en 2004 : Forcément, après ça, le reste de la quinzaine paraît bien pâle. Le garage sixties de King Khan & His Shrines (à Paris le 17/03, puis au Havre, à Rennes...) est certes un des plus efficients de sa catégorie. Mais on passe notre tour pour The Teenagers, Français exilés à Londres au sommet de la hype (Maroquinerie, 20/03), ou encore The Wombats, la dernière tocade des audioblogs (Trabendo, le 20/03 aussi). On relèvera un sourcil pour l’homme à l’harmonica des années 00, Son of Dave, seul en scène avec son blues électronique sévèrement addictif (Maroquinerie, 27/03, dans le cadre du Blue Note Festival). La Cigale sera beaucoup sold-out, chasse gardée des succès du moment (The Do le 20 et Moriarty le 21, Kate Nash, nouvelle coqueluche de la pop jetable britannique, le 31). A noter, outre le retour de l’électro-rock hiératique des The Young Gods (Centre culturel suisse, 17/03) et de la pop mélancolique d’I am Kloot (Nouveau Casino, 27/03), une soirée de rattrapage des Transmusicales (Maroquinerie, 28/03), avec Tunng et The Heavy, et le lancement de la longue tournée française des popeux belges sur le retour Girls in Hawaii (à l’Olympia le 7/05). Toutes les couleurs électro La quinzaine electro(pop) commence ce soir avec Hot Chip, pour son nouvel album « Made In The Dark », manifeste anti-fluo(kids) déroutant. Bonne nouvelle, le Rex renoue avec les lives. Mauvaise nouvelle, le son est totalement sourd et métallique. Le 19/03, cela ne devrait pas empêcher la paire Autechre, habituée aux conditions extrêmes, de décoller soigneusement les trompes d’Eustache de ses fans pour la sortie de son neuvième et passionnant album « Quaristice » (repassez, on vous dira tout). Autechre - « Gantz Graf » (2002) : Le 20/03, on se fera un avis au sujet des hyper buzzés (revival disco blabla) Hercules & Love Affair, au Show Case. Deux jour plus tard et toujours au Rex, Chloé invitera le Kiki de tous les Kikis à jouer des platines avec les newcomers Minilogue. Même soir, et valse hésitation : la Cité de la Musique s’ouvre à l’électro pop, avec une soirée We Love remplie de gens aimables (Dirty Sound System, Planning To Rock, Ame, Scratch Massive). Aux Instants chavirés dès ce soir 17/03, le très « Harold Buddienne » Rafael Anton Irisarri et le tout jeune Anglais Greg Haines, sous influence croisée Brian Eno-John Cage, raviront les amateurs d’ambient. Enfin, c’est le début de la tournée française du crooner électro kitsch Gonzalez (à l’Européen, fin avril), de retour dans quelques semaines avec « Soft Power ». Songwriting intime Succès folk surprise de la fin 2007, la toute jeune Californienne Alela Diane entame à la Cigale le 19/03 (ultracomplet) une tournée française de 19 dates sur les brisées de son inaugural « The Pirate’s Gospel ». A découvrir si ce n’est pas encore fait, et surtout courir à Saint-Ouen (Mains d’Œuvres) le 21 pour l’escale de Stanley Brinks, le plus doué et désormais cavalier seul des frangins Herman Dune. Autres nouveaux venus qui commencent à faire parler d’eux, les Parisiens This Is The Kit (Divan du monde, 26/03), à déconseiller aux allergiques au banjo. Deux retours à signaler enfin, celui d’American Music Club, préfigurateur 80 de l’americana en vogue (Divan du monde, on en reparle demain) et du Catalan inclassable Pascal Comelade (Alhambra, 27/03), moins d’un an après un concert renversant au Cabaret sauvage. Au menu, piano et instruments jouets, entre folklore de foire et musique répétitive, pastiches surréalistes et références dada. Pascal Comelade et le Bel Canto Orchestra - « Gegene », concert à emporter de juin 2007 : Florilège contempo et expé Les 50 ans du GRM génèrent une ribambelle de concerts alléchants, on vous l’a déjà dit, dont les soirées « Orgue, de la liturgie à l’électro » à la Cité de la Musique. Le 19/03, Pierre Henry actualise « Ceremony » (1969), une messe électronique composée en collaboration avec le groupe progressif Spooky Tooth et revisite sa « Messe de Liverpool » (1967). Le 21, c’est l’ex-carillonneur et génial expérimentateur Charlemagne Palestine qui interprète « Schlingen Blängen » (1985), pour orgues et drones (on y revient). Le 24/03, aux Instants chavirés, l’underground bruitiste tokyoïte est à la fête, avec la venue exceptionnelle du duo KK Null-Seijiro Murayama, fondateurs il y a près de vingt-cinq ans des furieux ANP. A la fin du mois, du 27 au 30/03, la Maison de la Radio accueille Présences Electroniques, le festival électro-acoustique en entrée libre : des historiques (le disparu Pierre Schaeffer, François Bayle), des habitués (Matmos), des confirmations (Colleen) et des découvertes (Maja Ratkje). Pierre Henry l’été dernier à la Défense Entre free folk et musique expé, « While My Guitar Violently Bleeds », mini festival drivé par Ali_Fib les 22 et 23/03 aux Voûtes), décroche l’intitulé le plus malin et la programmation aux petits oignons de la quinzaine : Hush Harbors, échappé de Six Organs Of Admittance et de Sunburned, Tom Carters (Charalambides) ou GHQ, de la galaxie Magik Markers, y seront. A relier à la venue désormais régulière (Instants Chavirés, le 18/03), d’Andy Moor et Terri Ex, guitaristes de The Ex, pour une joute improvisée avec Ken Vandermark au saxophone et Paul Nilssen-Love à la batterie.
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