pop’live, le tour des concerts et soirées de la quinzaine à ne pas rater.
Caribou, plus fin que l’animal dont le Canadien tire son nom, défend son nouvel album électro fouillé-finaud le 23/04 au Point éphémère. © DR
< 16'04'10 >
Sortez ! We Have Band, Caribou, Petites formes cousues, Venetian Snares...
(pop’live) C’est parti pour une nouvelle saison de festivals, avec une quinzaine à venir fort consistante. Normal : il paraît que c’est les vacances. La synth-pop n’en finit plus d’allumer l’Angleterre. Repéré il y a deux ans déjà par le label Kitsuné, We Have Band a déjà quelques jolis états de service (les irrésistibles singles arty « Oh ! » et « We came out ») et se révèle, à l’heure du premier album, plus dense et inventif que nombre de ses confrères. Quelque part entre Joy Division, Fujiya & Miyagi, Arthur Russel (décidément très référentiel pour la jeune génération) ou The XX, le trio anglais invite à une danse érudite et classe, empreinte d’une mélancolie toute 80. A surveiller au Nouveau Casino (ce 16/04). We Have Band - « Oh ! » : Sans mentir, que dire du Harsh Noise Wall Festival (Instants chavirés, le 17/04), sinon que ce premier festival européen consacré à la musique expérimentale bruitiste... va en faire, du bruit. L’album des Français Vomir qu’on a pu écouter donne le ton ; et les noms des dix autres groupes (de Suède, Allemagne, Royaume-Uni) parlent d’eux-mêmes : A View From Nihil, Terminal Erection ou, notre préféré, Ecoute la merde… Un morceau peut suffire à définir un grand album. Sur le « Swim » de Caribou, musicien canadien passé par la recherche en mathématiques et des débuts prometteurs sous le nom de Manitoba, on tombe sur « Kaili » entre deux perles électro-pop tendance ligne claire (un peu rudoyée : difficile de ne pas songer à Erlend Oye, autre tenant d’un sens très personnel du beat, entre hédonisme et introspection). Pas un morceau, non, plutôt une aventure qui ouvre un nouveau paradigme électronique : un beat à rendre dingo, louvoyant et tribal, une voix aérienne et des ruptures de rythme dignes des grands moments du free-jazz (l’épopée se conclut d’ailleurs sur des larmes de saxophone). Et, comme chez Pantha du Prince, luxuriance et minutie côté arrangements. Décidément LA tendance des albums électro de 2010 (Point éphémère, le 23/04). Caribou - « Odessa » : Du 20 au 26 avril, le Point éphémère module sa ligne rock en ouvrant ses espaces à un festival malin intitulé Petites formes cousues, ou comment frotter la danse contemporaine au monde et aux disciplines qui l’entourent. Arts plastiques, musique, performances se succèderont. L’un des représentants les plus passionnants de ce mélange des genres et des formes est Xavier Boussiron, qui se produira le 22/04 à 20h avec son show « Les mains de Boussiron ». Artiste, chorégraphe, guitariste, performer ou crooner décavé, ce fan de Roy Orbison et de Gombrowicz crée des instants flottants, en suspens, qui ravissent et déroutent. Il manie son instrument comme un étendard de son univers du biais et du mot, organisant, comme il le dit lui-même, « le cross-over du trivial et du métaphysique monté sur ressort ». Chaque venue de Venetian Snares à Paris (la Machine du Moulin Rouge, ex-Loco, le 28/04) laisse un goût de cendre : le Canadien, adepte de la politique de la terre brûlée et du breakcore indansable (un vrai pot belge qui mélange drum’n’bass viciée et techno hardcore), affine son esthétique du chaos. Longtemps comparé à Aphex Twin (qui le signa jadis sur son label Rephlex), Aaron Funk organise son petit barnum à 300 bpm depuis 1997, entre bruitisme radical et bruitisme extrême ! On y reviendra fissa puisque poptronics vous fera gagner cinq places pour cette soirée placée sous le signe de l’insoumission et de la débauche noise (comme d’habitude, un mail à info@poptronics.fr suffit, si vous êtes rapide). DMX Krew ouvrira le bal, avec son univers électro strictement millésimé 80’s, mais toujours impeccable. Concerts et soirées : Festivals :
Printemps électronique
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