Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Krikor défendra son premier album tout en chicanes et rempli de VIP sur la scène du Point Ephémère (le 12/06). © DR
< 04'06'09 >
Sortez ! Sans abstentions
Juin commence mal : la troisième édition de Seconde Nature n’aura pas lieu ce week-end, annulée mercredi soir à la dernière minute. Un coup (très) dur pour ce festival mêlant arts numériques et musiques électroniques, qui d’année en année précisait sa démarche avec une affiche toujours plus pertinente (et dont poptronics est partenaire). Après avoir été priée par la mairie d’Aix-en-Provence de quitter le centre ville et la Cité du livre pour les lisières de la ville et la Fondation Vasarely, trois semaines avant l’événement, l’équipe de Seconde Nature a vu débarquer la semaine dernière une centaine de caravanes de tsiganes évangélistes. Lesquels occupent depuis les pelouses de la Fondation, où devaient avoir lieu les deux nuits de concerts. La justice a exigé leur départ... demain. Trop tard pour maintenir le festival. On reviendra plus longuement sur ce curieux enchaînement de déboires. D’ores et déjà, cette annulation est un très vilain signal pour la suite (Marseille a été désignée capitale européenne de la culture pour 2013). Les inratables The Bats - « Block of Wood » : On l’a connu maigre et faussement timide (« La Fossette », 1992, qui redéfinissait tout simplement la chanson française, en faisant la jonction entre le rock anglo-saxon et les mots d’ici), pop (« La Mémoire neuve », 1995), aux abois (« Remué », 1999), solaire (« Auguri », 2001) ou sous influence Bashung (« L’Horizon », 2006). Dominique A revient avec sous le bras son album le plus accompli, « La Musique ». Un retour à l’os, aux mots tranchants et directs en forme de bilan d’étape. Le Nantais exilé à Bruxelles a mûri et nous le fait savoir (théâtre Athénée Louis Jouvet, les 10 et 11/06). Avec son premier album « Land Of Truth », Krikor braque son flingue sur ceux qui attendaient un disque étroitement techno-house, à l’instar des maxis qui l’ont fait découvrir au début des années 2000. Il opte pour un rock électronique et rugueux, souvent groovy et aux idées larges. Le souffle est chaud, les textures palpables et enveloppantes. Nouveau disque donc et nouveau live machines-voix (le 12/06 au Point Ephémère, dans le cadre du festival Filmer la musique). Pour ses dix ans, le disquaire (et label) Born Bad (Cheveu, Frustration...) squatte trois jours durant le Trabendo et la Mécanique Ondulatoire (du 11 au 13/06). Au programme, du rock garage de classe internationale, avec notamment le retour de deux véritables légendes de la scène garage américaine : The Mummies et The Swingin’ Neckbreakers. A noter dimanche à la Mécanique ondulatoire, un marché vintage pour s’habiller des pieds à la tête et, évidemment, trouver quelques disques rares. The Mummies - « The Fly », live à New York (1991) : Encore un retour, celui de quelques vieilles canailles punks qu’on salue. Dans les années 70, les Stooges et le MC5 ont engendré une scène suractive en Australie : The Saints, Radio Birdman et leurs suivants The New Christs. Ces deux derniers groupes sont ceux de Rob Younger, un chevelu qui a inventé le « oz punk », le punk des antipodes, avec Radio Birdman, et qui a fondé The New Christs en 1984 pour assurer la première partie de la tournée d’Iggy Pop. Depuis, c’est devenu sa franchise la plus connue. La cinquième reformation passe par la Mécanique Ondulatoire le 10/06. Trois jours plus tard, Les Cadavres, autres historiques du punk français, referont parler d’eux. Actifs (avec des blancs) depuis 1979, Les Cadavres sont restés fidèles à la base, jouant sans relâche dans le circuit bis. Lucrate Milk puis Bérurier Noir leur feront la courte échelle en les invitant lors de leurs concerts d’adieux, mais rien n’y fera : les Cadavres resteront confidentiels. Bien sûr, vingt ans plus tard, l’énergie de Vérole (le chanteur) se sera peut-être émoussée. Mais ça fait tellement plaisir de savoir les Cadavres encore en vie (Maroquinerie, le 13/06). Festivals Le gros morceau de la quinzaine pour les Parisiens, c’est la troisième édition de Filmer la musique (8 au 14/06 au Point éphémère et au 104). Outre une flopée de films musicaux rares voire inédits (on en parle plus longuement très vite), un joli programme de concerts, avec la sensation synth-pop londonienne We Have Band le 10/06, Krikor donc mais aussi nos favoris The Chap le 12 et un ciné-concert d’Etienne Jaumet, le 14. The Chap - « Ethnic Instrument » (Live à Bristol) : Nouvelles têtes Valeurs sûres Revenants
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