Le Carnet de bord d’Agnès de Cayeux et Maëlla Mickaëlle, parties tourner au Groenland « 360 notes prises au Nord », s’arrête aujourd’hui sur le destin de Eunice Newton Foote, dont l’histoire des sciences a oublié 150 ans durant qu’elle a découvert les gaz à effet de serre.

Jour 19, Carnet de bord du cercle polaire, Eunice

Où il est question de Eunice Newton Foote, qui, en 1856, se voit interdire la présentation de ses résultats sur le phénomène des gaz à effet de serre, qu’elle a découverts, parce qu’elle est une femme. Au Groenland, la fonte du permafrost libère en grande quantité du méthane, l’un des gaz à effet de serre les plus puissants.

(liminaires)

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C’est étrange comme la mémoire de Google s’inspire de références les plus communes. John Tyndall : 3  570 000 résultats en 0,36 secondes. Eunice Newton Foot : 310 000 résultats en 0,38 secondes. 

(rêveries)

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Mes recherches avaient pour objet de déterminer les différentes circonstances qui affectent l’action thermique des rayons lumineux émis par le soleil.

Mes expériences ont été faites à l’aide d’une pompe à air et de deux récipients cylindriques de même dimension, d’un diamètre de quelques pouces et d’une longueur de trente pouces. Dans chacun d’eux étaient placés un thermomètre. L’air s’évacuait de l’un pour être condensé au sein de l’autre. Après que les deux récipients eurent acquis la même température, je les plaçai au soleil, côte à côte, et tandis que l’action des rayons du soleil s’élevait à 110° dans le tube à air condensé, elle n’atteignait que 88° dans l’autre.

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Mes recherches ont pour objet de déterminer les différentes circonstances qui affectent l’action thermique des rayons lumineux émis par le soleil.

Je constate que l’action des rayons solaires est plus grande dans un air humide que dans un air sec.

Lors de mon expérience, dans l’un des deux récipients, l’air était saturé d’humidité, dans l’autre il était séché par l’utilisation de chlorure de calcium. La température élevée de l’air humide a été fréquemment observée. Qui n’a pas fait l’expérience de la chaleur brûlante du soleil qui précédait une averse d’été ? Les lignes isothermes seront, je pense, très affectées par les différents degrés d’humidité en différents endroits.

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Mes recherches ont pour objet de déterminer les différentes circonstances qui affectent l’action thermique des rayons lumineux émis par le soleil.

Je constate que l’effet le plus important des rayons du soleil se produit dans le gaz d’acide carbonique. Lors de mon expérience, l’un des deux récipients était rempli de ce gaz, l’autre rempli d’air ordinaire. Le récipient contenant le gaz s’est lui-même beaucoup réchauffé – très sensiblement plus que l’autre – et lorsqu’on l’a retiré, il a mis plus de temps à se refroidir.

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Mes recherches ont pour objet de déterminer les différentes circonstances qui affectent l’action thermique des rayons lumineux émis par le soleil.

L’atmosphère de ce gaz donnerait à notre terre une température élevée ; et si, comme certains le supposent, à une certaine période de son histoire, l’air s’y est mélangé dans une plus grande proportion qu’aujourd’hui, il en résulte nécessairement une augmentation de température par sa propre action et par l’accroissement de son poids. En comparant la chaleur du soleil dans différents gaz, je trouve dans l’hydrogène gazeux, 104° ; dans l’air ordinaire, 106° ; dans l’oxygène gazeux, 108°, et dans l’acide carbonique gazeux, 125°.

(Re)lire le Carnet de bord du cercle polaire : épisode 1, épisode 2, épisode 3, épisode 4, épisode 5, épisode 6, épisode 7, épisode 8, épisode 9, épisode 10, épisode 11, épisode 12, épisode 13, épisode 14, épisode 15, épisode 16, épisode 17, épisode 18.

agnès de cayeux